mercredi 22 décembre 2010

Changement annoncé... changement commencé!

Je suis rentré à la maison hier. Toutes mes inquiétudes sont parties.

Ma maison a tenue le coup. Mes enfants m'ont accueilli avec un gros câlin collectif et des félicitations pour ma première journée de travail. Mon conjoint a tenu le coup et il est vivant. À part les objets dans la cuisine qui ne sont plus à leur place (je vais les chercher) et que j'ai perdu le contrôle de la cuisine, ça va.

Le milieu de travail où je me retrouve est un image tellement belle et en mouvement comme dans les livres d'Harry Potter. Cette polyvalente et les gens qui y travaillent m'ont accueilli avec considération. Je me suis senti à St-Jérôme. Je ne regrette pas d'avoir fait les démarches pour recommencer à travailler seulement aujourd'hui.

Rien n'arrive pour rien.

Si je n'ai pas été sélectionné à la commission scolaire de ma municipalité, à trois reprise, avec trois raisons ridicules, c'est parce que la Vallée m'attendait. Les élèves sont tellement beaux. L'école est tellement belle. J'ai hâte qu'ils me connaissent.

Je recommence mon travail dans le même niveau d'enseignement, avec un programme que je ne connais pas du tout mais dont je connais très bien la matière. Ça va aller.

J'ai hâte de commencer ma demi-année en janvier. M'a passer de bien belles Fêtes.

J'en souhaite de belles à tous, vous autres!!!!

samedi 18 décembre 2010

Accepter LE gros changement

Ça va être très difficile.
Je me demande si je suis prête.
Je me dis que la vie apporte son lot de nouveautés et que à chacune, son lot d'apprentissage.
Je n'ai pas peur.
J'essaie d'anticiper ce qui va changer.

C'est ma vie d'avant les enfants qui va revenir?
Toujours pimpante. Sautillant partout comme un lapin de bonne humeur qui se dandine la tête de droite à gauche. Je prenais la vie au sérieux mais j'en n'avais vraiment pas l'air. Des blagues plates, j'en ai tellement fait, à en rire aujourd'hui. Je me levais tôt pour me réveiller dans une piscine après avoir nager 400 mètres avec deux tranches de pain séparer par une épaisse couche de beurre de "peanuts" comme déjeuner.  J'arrivais au travail avec des yeux marqués par mes lunettes de natation. Les personnes qui me côtoyaient me demandaient si j'avais bien dormi. Mon horaire de la journée était remplis. Je travaillais. J'allais à l'école. Je pratiquais la natation, le vélo, le karaté, la marche, le ski alpin. J'avais toujours de l'énergie à revendre et me plaisais dans mon monde sans soucis.

Non, ma vie d'avant ne va pas revenir. C'est impossible. J'habitais à Montréal. J'étais jeune. Je n'avais pas d'enfants. Je n'avais pas de soucis. À l'âge que j'ai maintenant, je n'ai plus l'énergie d'avant. Je suis dans un nouvel environnement dans une nouvelle ville. Je recommence à travailler dans une nouvelle école à 120 km de mon domicile. Mon inquiétude n'est même pas de savoir si je vais m'adapter. Je suis sans crainte pour moi.

Ma crainte est où? Sous le toit de ma maison. Qu'est-ce qui va se passer avec les autres membres de la maisonnée? Je vais être inquiète en revenant du travail de retrouver les quatre murs encore debout, le toit encore dessus avec tout mon monde en bon état, dedans. Mon soucis est de savoir si mes enfants et mon conjoint sauront s'adapter. Je ne serai plus là pour veiller sur le grain. Je ne serai plus là pour m'assurer à ce que la roue tourne rond. 

Numéro 1 est autonome. Je sais qu'elle se pratique déjà à l'autonomie. Elle me l'a prouvé aujourd'hui. Elle sait prendre en main les affaires et elle est capable de se faire des repas.

Numéro 2 est presque au même stade mais manque un peu d'organisation. Elle est capable de faire ses repas mais la cuisine souffre un peu lorsqu'elle la quitte. Rien de grave qui s'arrangera quand maman ne sera plus derrière.

Numéro 3 est jeune. Il est débrouillard et très intelligent. Il n'aura qu'à suivre numéro 1 et observer. Quand le temps arrivera, il saura passer à l'action.

Numéro 4, bien entourer, n'aura qu'a bien se tenir. 

Numéro 5 a une garderie qui me coûte 6.25$ par jours et ma gardienne accepte de faire manger numéro 4 et 5 le midi pour 10$.

Puis j'ai mon amoureux. Il me dit qu'il sera le père au foyer. C'est là que le niveau d'inquiétude monte d'un cran. Je sais qu'il est très bon dans ce qu'il décide de faire. C'est mes demandes envers moi-même qui sont très élevées. Je me demande même si le monde entier m'accote à la cheville pour ce qui est de la logistique familial. Est-ce qu'il saura tenir la barre? Pourra-t-il tenir jusqu'en juin? Je ne pourrai plus faire tout ce que je faisait dans la maison. Ça, c'est certain. Le travail, déjà colossale, de mère de famille ne peut pas se faire complètement avec un emplois en plus. Est-ce que je me demande trop?

Je ne sais pas si je pourrai déléguer. Je me demande comment je pourrai déléguer. Je sais qu'il faudra que je laisse des coins ronds. Est-ce que la roue va bien tourner, sans bâton dedans?

Dormir aide à faire partir bien des inquiétudes. Quelle bonne idée. Je vais repenser à tout ça demain.

vendredi 17 décembre 2010

Bonne nouvelle!

En voulez-vous une, bonne nouvelle?

Paysage de numéro 3
Voici le courriel que j'ai envoyé ce matin à ma famille:

Ce matin, le téléphone a sonné. Je m'attendais à faire une suppléance à Matane, comme d'habitude, et braver l'chemin, comme d'habitude. J'étais habillée. Je m'étais levée de bonne heure pour pas arriver en retard et partir tout de suite...

Le téléphone a sonné. C'était le centre d'appels, mais pas pour une suppléante. J'ai eu une heure pour réfléchir.

Je remplace une professeur de sciences en secondaire 4 jusqu'en juin. Elle a pris un poste de directrice.

Mon cœur bat la chamade en écrivant ses mots. Je reprends le travail. Je reviens à mes amours. Je vais pouvoir gâter mes enfants autrement. Je vais pouvoir me gâter. Je vais vous voir plus souvent.

Bonne journée. Très belle journée.

Bisou xXx xXx Jo 90 ;-)

lundi 13 décembre 2010

Complications!

J'adores le temps des fêtes. Quand j'étais petite, je trouvais ça super. Je me rappelle de très beau Noël. J'aspire tellement à donner à mes enfants des souvenirs aussi beau que les miens pour la même période de l'année.

Mais quand on est grand, c'est nettement moins drôle. C'est là que ça se complique.



Conseil Jo Vitamine: N'essayer pas de faire un Noël qui va faire plaisir à tout le monde. Ça n'arrivera pas à vous faire plaisir et vous risquez d'être totalement emmêlé. Toute la magie va s'évanouir. Il faut faire attention.

Qu'est-ce qu'on fait quand la famille s'unit?
On avait réglé une partie du litige dans mon ancien couple. Nous avions divisé le temps des fêtes en deux. Une partie passée avec ma famille et l'autre partie passée avec sa famille. C'était convenu d'alterner d'une année à l'autre. J'explique: la semaine contenant Noël se passait dans sa famille. Nous partions de Montréal; destination Rivière du Loup pour une semaine puis on prenait le traversier; destination Les Bergeronnes pour une semaine; puis c'était le retour pour reprendre le rythme scolaire (j'enseignais à l'époque). C'était une boucle facile. L'année suivante, le départ était pour Les Bergeronnes pour prendre le traversier au jour de l'an et revenir à Montréal en passant par Rivière du Loup. La route, quand on est jeune, on est capable d'en prendre. C'était facile pour moi. Pour ma belle famille, c'était une autre histoire.  Cette période était vraiment plus compliqué que pour ma famille. Pourtant, ils sont moins nombreux. Je trouvais que j'avais à subir des Noël loin d'être fantastique avec des réveillons hors normes, tout ça, pour convenir aux bébés qui dorment, au beau-frère qui pouvait pas être là à une telle heure et à la belle-sœur qui ne fait pas beaucoup de route. Je n'avais pas compris que ce n'était pas moi qui recevait. Je n'avais pas compris que j'étais reçu avec la plus grande gentillesse et que mon x-belle-maman voulait faire plaisir à tout ce beau monde. Je n'avais pas le droit de décider comment les Fêtes devaient se dérouler. Je n'étais pas dans ma famille. Dans celle de mes parents, ma mère organisait le repas, mon père organisait le déroulement de la soirée avec le développement des cadeaux et un arbre de Noël magnifique: un village qui allume au bas du sapin, l'arbre a été coupé dans l'bois, il y a une crèche, les lumières scintillent et il y a des cheveux d'anges. Mes parents le font toujours comme ça. Mon père sait quel sapin il va couper bien des années d'avances. Les Fêtes, chez nous, sont d'une simplicité déconcertante. Toujours le même déroulement et si tu n'es pas là, tu n'es pas là. Ce n'est pas grave. Elle se déroule quand même de la même manière. Si tu veux, tu es là l'année suivante. Point.


Qu'est-ce qu'on fait quand la famille change de noyau?

Ça m'a pris longtemps avant de comprendre que mon noyau familial avait changé. Si je me rappelle bien, c'était au troisième enfant. C'est là que je n'étais plus surprise de me faire souhaiter bonne fête le jour de la fête des mères. C'est là aussi, dans le temps, que le goût de faire un Noël chez soi, avec nos enfants, sans voyager, est devenue de plus en plus fort. Déjà, quand Noël approchait et que ça devait être célébrer dans ma famille, j'insistais pour que ça se passe chez nous, mon conjoint, mes enfants et moi.

Qu'est-ce qu'on fait quand la famille se sépare?

Dans ma séparation, le temps des fêtes est resté avec la même alternance. J'ai mes enfants pour Noël une année et pour l'année suivante, ils sont avec moi pour le jour de l'An. Reste que Noël sans les enfants est atroce. Il ne faut pas rester seul. D'ailleurs, à l'université, ça m'est arrivé d'être seul. J'ai été invité dans une famille d'ami. Eux invitaient une personne par année. J'ai accepté et c'était bien mieux pour chasser la mélancolie. Maintenant, je célèbre Noël où mes parents vont lorsque mes enfants ne sont pas avec moi. Lorsque qu'ils sont avec moi, nous ne bougeons pas. Les membres de ma famille se greffent et Noël se déroule à ma manière, avec une ressemblance étrange avec celui de mes parents. Il faudra que je pense à inviter une personne seule pour se joindre à nous.


Qu'est ce qu'on fait quand la famille se reconstitue?
C'est encore plus compliqué avec une famille reconstituée. Je dois jongler avec l'horaire imposé de mon x-conjoint. Je dois prendre en considération les doléances de mon amoureux avec celles de sa maman. Elle a juste un fils et on ne la voit pas souvent. Ma mère est plus présente même si elle a eu quatre enfants et elle habite plus loin. C'est certain que Noël aura lieu dans la maison blanche. J'avais pensé fêter dans la maison bleu. Financièrement, on ne peut pas traverser tout le monde et de plus, la traverse ne fonctionne pas cette année. Il nous faudrait rouler six heures et passer par Québec avec deux voitures...

Moi aime mieux maintenant
Je vais suivre le conseil de Jo Vitamine.

Je vais décider. Les autres suivront. C'est moi qui reçois. J'ai même convenue avec mon amoureux qu'il organisera son Noël et j'ai promis que je ne rouspéterai pas sur le déroulement. J'ai décidé de coucher les enfants. Pour qu'ils aillent dormir, je vais leur faire croire que Noël se fêtera de manière traditionnelle, on déballera les cadeaux au petit matin après que le Père Noël sera passé. Je vais les réveiller après "méénuit" pour déballer des cadeaux. Les adultes pratiquants auront toute la liberté d'aller célébrer la messe de minuit et la fête de Jésus. Pendant leur sommeil, nous seront à la fête et aux préparations.

J'espère que les enfants ne lisent pas mon gros quotidien!

mardi 7 décembre 2010

Contre tous

Envers et contre tous j'arrive à mettre des mots à la suite, les uns des autres.

Je suis en plein milieu du processus de la soirée. Comme le processus du dodo, c'est une routine agréable et  rassurante tellement elle est ordinaire.

Ce soir on a mangé de la fondu avec toute ma gagne et personne ne s'est brûlé. Il n'y a pas eu de dégat. On a mangé plus qu'à notre faim. C'est le bonheur le plus pur dans le vrai sens du terme. Beaucoup de plaisirs et de conversation. Numéro 5 prend sa place du haut de ses deux ans et demi en disant: "Je veux parler. Écoutez!"

Je dois m'arrêter et continuerai dans quelques minutes. Numéro 4 a obtenu le droit de jouer à l'ordinateur pendant 15 minutes. Je l'ai promis. Elle s'est bien comportée à table. Ça, c'est un fait surprenant.

De retour: j'ai souvent envie d'écrire mais le temps m'est bien compté. Si je veux être avec mes enfants pour les devoirs, le souper et les conversations, l'écriture ne peut se faire que dans le calme des fins de journée. Et mon conjoint qui ne manque pas de me noter que je lui demande d'être avec moi et non avec son iPod dans la pièce. Je ne sortirai certainement pas l'ordinateur portable pour mettre mes idées dans le cyberespace pendant qu'il est avec moi. Mon texte attend d'être terminé avant d'aller dans le lit chaud.

J'ai eu, aujourd'hui, une petite fenêtre où j'ai commencé ce texte. J'ai pensé à ce qui se passe à la météo. L'automne, c'est les grandes marées. Le sol est gelé, d'habitude, à cette époque de l'année. Pas cette fois.

Dans l'actualité, les grandes marées ont dévasté une bonne partie de la côte du bas St-Laurent et de la Gaspésie. Je ne sais pas si c'est ma jujotte ou les nombreuses heures de ma vie à écouter des documentaires qui m'ont dit: "Ne t'installe jamais trop prêt du bord de la mer".

Les éléments de la nature sont tellement forts. À ce titre, nous sommes tellement petits, je me demande quand les êtres de mon espèce vont se rendre compte que la nature va toujours prendre sa place et qu'elle est plus forte que nous. Nous sommes loin d'être les maîtres.

Un documentaire que j'ai regardé il y a une dizaine d'année parlait des berges et des dunes de sable de la côte est des États-Unis. L'article télévisé parlait du mouvement des rives par départ et dépôt de sable tout le long du litoral. Et c'est assez simple. Les plages qui disparaissent à un endroit donnée réapparaissent ailleurs, légèrement plus loin. Toutes les manipulations de la rive pour essayer de sauver les maisons et les phares ne sert pas à grand chose sauf un peu de temps. La solution est de déplacer les bâtiments. Est-ce ce qu'ils vont faire avec les maison et les routes en bordure du fleuve?

D'autres raisons m'ont poussée à acheter des maisons loin de la rive. C'est beau quand il fait beau. C'est laid quand il fait mauvais. Les conditions de vent et de tempête m'éloignent de la beauté, assez pour ne pas y vivre.

J'ai toujours voulu que le fleuve soit près de moi. J'ai toujours voulu être près du fleuve. Le fleuve, ici, c'est la mer. Qui a dit que l'eau salée coule dans les veines? Les miennes en sont remplis. Mais le fleuve, c'est pour moi bien de s'y promener mais pas d'y habiter. Je regarde les constructions déconstruites et je me demande si ça vaut le peine de vivre si prêt de la nature toujours prête à nous remettre à notre place.

Chaque tempête, chaque inondation, chaque tornade, chaque tsunami, chaque tremblement de terre devrait nous rappeler la force naturelle qui gouverne cette terre. Le globe existe depuis bien plus longtemps que nous. Ça mérite le respect. C'est bien la terre qui nous dira au revoir lorsque nous aurons fait trop de dommage.

Mes enfants dorment. Mon amoureux aussi. Demain est une autre journée qui pourra se continuer dans l'inconscience collective. On a toujours des rappels, le soir aux nouvelles, que la vie humaine est fragile.

Je vais aller dormir là-dessus.

jeudi 2 décembre 2010

rester réveillé? On pense à quoi?


À 4h, mon œil droit et mon corps m'ont dit que j'avais assez dormi.

Quand j'ai pris la quarantaine, les heures de sommeil nécessaire pour me sentir partir de zéro le matin ont passé de 8 à 6 sans crié garde. En une seule nuit, c'est toute une surprise.

Je sais qu'il y a des gens pour qui c'est différent. Se lever la nuit est une habitude. La beauté pour eux, et ça, j'admire, c'est qu'ils sont capable de s'endormir après pour se relever frais, comme une rose. Mais pas moi. Je me réveille pour toute la journée sans pose sommeil. J'aimerais être faite comme mon papa: devant ses nouvelles, il ferme les yeux 10 minutes, ronfle, puis se réveille en forme. Mais pas moi. Je me permettrais de me coucher tard au moins. Mais ça, ce n'est pas moi.

Pendant la semaine qui se passe, j'ai pensé que les tourterelles étaient responsable de mes réveils précoces. Je ne sais pas pourquoi. Même si je les plonge dans le noir de la salle de bain du sous-sol dans un recoin de la maison; elles décident de chanter à n'importe quelle heure. J'ai essayé toutes les pièces. C'est là que je les entends le moins depuis notre lit d'eau. Mais non, ce n'est pas ça. J'ai pensé que c'était le bruit des compresseurs dans la cuisine adjacente. J'ai toujours détesté ce bruit. Si j'avais fait mes études en ingénierie, comme mon frère, au lieu de me passionné sur le fonctionnement des cellules en biochimie, j'aurais construit un réfrigérateur sons bruit qui utilise le froid de l'hiver. J'ai un ami, qui, dans sa maison, avait fait des branchements de tuyau qui permettait de mettre le compresseur de son frigo dehors. Imaginez le calme. Mais non, ce n'est pas ça. Ici, dans la maison blanche, j'ai un poêle à granules. C'est très pratique pour ne pas avoir à l'alimenter souvent, sauf que, lorsque qu'il fonctionne, il faut entendre le bruit des ventilateurs qui font vibrer l'appareil. Ce sont aussi des bruits qui m'agacent. Le Kozi modèle 100 fonctionne à merveille avec un grondement métallique de vibration clapotante. Mais non, ce n'est pas ça. J'ai pensé que c'était la petite. Elle a fait un épisode de peur nocturne une nuit, cette semaine: je me suis étendue avec elle pour qu'elle puisse se rendormir; je suis descendu dans mon lit; elle est venu me rejoindre en pleurant; elle s'est endormi près de moi. Mais pas moi. Mais non, ce n'est pas ça. Il y a des bruits qui ne me dérange pas. Le train qui passe, les oiseaux qui chantent, un autobus, un camion qui freine avec la compression, des gens qui parlent, le vent et la pluie. Un enfant qui pleure? Mon cœur de maman doit répondre à l'appel.  Mais non, ce n'est pas ça. J'ai pensé que ce pouvait être mon retour au travail et le stress que ça engendre. Je dois rouler un heure et quart pour me rendre; je dois rouler le même temps pour revenir dans le noir; les phares m'éblouissent plus que dans ma jeunesse. Est-ce que j'étais plus solide? Je suis presque jalouse de mon amoureux qui, lui, s'est rendormi.

En tout cas, mon corps s'est réveillé très tôt, ce matin et mon cerveau s'est mis à penser.

Hier, j'ai décidé de prendre congé. Je me rends compte que ce n'est pas ça qui va me permettre de dormir plus. Je ne serai pas disponible pour faire de la suppléance à Matane et rouler pendant deux heures et demi. Nous allons faire de la route pour acheter, à la Pocatière, des bottes de ski. Pourquoi rouler une heure et demi vers l'est? Nous choisissons d'encourager, en premier, les entreprises familiales, puis locales, puis le reste. C'est le cadeau de Noël de mon amoureux. C'est son cadeau pour avoir travaillé si fort dans des conditions météos sans confort; des éoliennes, ça pousse dans le vent! Mes bottes ont été achetées en 1988. Mon équipement au complet est à renouveler et pour mon ami de cœur aussi. Cette année, on ne peut que se permettre les bottes pour faire de la Patrouille. Enfant pauvre, me dites-vous? Non, enfant économe. Nous ne dépensons pas plus que nos moyens peuvent nous le permettre. Les dettes engendrées par le retour au étude de mon conjoint seront remboursées. Elles seront remboursés plus vite si on étale l'achat de l'équipement avec notre dette pour payer de l'intérêt le moins possible. Le gouvernement devrait faire pareil.

Le soleil se lève, pendant que j'écris ces mots. La lumière d'une journée pluvieuse apparaît aux fenêtres.

Ce matin, je n'ai pas de réponse.
À quoi on pense quand le cerveau se met en marche? À beaucoup de toutes ses choses.

dimanche 28 novembre 2010

Choisir sa maison...

C'est l'impasse.

J'ai fait la gaffe majeur de critiquer l'éducation du fils de mon conjoint. J'ai un conseil de Jo Vitamine: Ne critiquer jamais la manière d'élever l'enfant de la personne que vous aimez. Cette personne peut être votre conjoint, un ami, une amie, un frère, une sœur, un cousin, une cousine, un oncle, une tente, etc. Si vous voulez émettre un commentaire, assurez-vous que cette personne est prête à le recevoir.

Notre relation, avec ce qui se passe depuis vendredi, ne survivra pas au retour à la maison et à cette affront de ma part. J'ai pourtant bien essayé de choisir un moment. Je n'ai pas réussi. La porte s'est fermée. Mon amoureux est insulté et toute la fin de semaine se passe en confrontations et en désaccords. Présentement, mon amoureux a pris la décision de partir. Mais il ne part pas. Il me dit qu'il le fera cette semaine.

Pour moi, c'est inacceptable. Je lui dit que je ne veux pas dans la maison d'un homme qui n'est plus mon conjoint même s'il reste mon amoureux dans le cœur. S'il a pris la décision de me quitter, il ne dois plus être ici.
C'est là que nous entrons dans la partie difficile. Dans les deux cas, qu'il reste ou qu'il parte, nous devons établir une convention. Nous devons nous parler pour que le déroulement des deux situations se passent bien.

Alors mon conseil: Lorsque vous êtes dans une situation amoureuse et que l'amour, toujours présent, vous permet de parler, prenez le temps de bien vous connaître. Donnez-vous la chance de établir les choses pour que la relation évolue pour le bien commun des parties et des petits. Ce que devient la relation appartient au deux personnes. Je lis partout que le respect de soi, le respect de l'autre et l'amour peut tellement engendrer de la beauté, ensemble ou séparer.

Ce n'est pas ce qui se passe présentement. 

Je vois une relation comme un maison que l'on construit. L'amour en est la fondation. La communication en est le toit. Puis on fait ce qu'on veut avec les murs. J'aime construire avec lui mais je ne peux pas le faire toute seule.

En passant, avant de publier ses mots, il a décidé de rester. Nous devrons travailler fort pour que son retour soi convivial et que les moments difficiles se passent mieux. Est-ce que nous prenons une bonne voix? C'est le temps qui décidera. La convention devrait se faire. J'en reparlerai. Choisissez votre maison.
Maison bleu




Maison rouge


Maison blanche

mercredi 24 novembre 2010

Ma planète pauvre? Et bien oui.

Je savais quand j'étais petite que la planète me serait donné en mauvais état. Je suis grande maintenant. Et bien, c'est encore pire que je pensais.


J'ai un ami qui m'a envoyé sur facebook un reportage de radio-canada. Je l'ai visionné devant l'écran de mon ordinateur parce que je voulais voir et savoir. J'avais vu les annonces mais comme je ne regarde pas souvent la télévision, j'ai manqué cette émission de qualité. J'ai pris le temps de la regarder ce soir. C'est un 45 minutes bien placé.


Pendant mon dernier voyage au Brésil, en 1998, où j'ai contracté une maladie qui a brisé ma vie (ça c'est un autre histoire), j'ai fait une intolérance au lactose. Cette intolérance, à ne pas confondre avec une allergie (quand on a les deux, on sait), m'est apparu un an après mon retour. Elle s'est installé doucement. Je n'avais aucune idée de ce qui se tramait dans certaines sections de mon tube digestif. Cette révélation, qu'on ne veut jamais avoir, a commencé avec des maux de ventre et des flatulences intolérables par quiconque me connaissait à l'époque. S'tu pour ça que j'ai moins d'amis? C'est mon frère qui a mis un doute dans mon esprit concernant l'intolérance en question. Il avait eu des problèmes semblable, lui-même. J'ai décidé de commencer à réduire ma consommation de produit laitier. Ma digestion en a été amélioré. J'ai essayé de mettre des gouttes, de manger des comprimés puis j'ai décidé de consulter. Je ne voulais pas que le lait sorte ainsi de ma vie. Un médicament m'a permis de me débarrasser de l'intolérance au lactose. Dans tout ce qu'une gorgé d'eau au Brésil m'a permis d'apprendre, j'ai contracté la giardia. C'est une maladie causée par un protozoaire (animal unicellulaire) qui se loge dans le petit intestin et qui empêche les enzymes de la digestion de faire leur travail. Au Québec, il est aussi possible de contracter cette maladie anciennement appelé la maladie du castor. Il vous suffit de boire de l'eau limpide d'une rivière ou d'un lac où le castor a établi domicile. Je suis capable de consommer des produits laitier aujourd'hui mais je me demande... Je me suis habituée à boire de la boisson de soya. Après avoir vu le reportage, est-ce que c'est mieux pour l'humanité que je paye plus cher des protéines de soya ou que je consomme du lait frais qui est moins cher au Québec? Mes enfants ont appris à consommer les deux.


Je suis très économe et je ne pers pas un grain de riz, ni une goutte d'eau. Je fais attention de bien calculer les portions. Je ne jette rien qui se mange. Je me sers une petite portion et je mange les restes des assiettes de mes enfants car eux mangent à leur faim en premier. Nous avons aussi un "dîner à la pige" (moment où je sors ce qu'il reste du réfrigérateur. La règle à Jo Vitamine: ce qui entre dans l'assiette doit être entièrement consommé). Je ne suis pas végétarienne. Je suis multiconsommatrice (manger le plus diversifié possible en petite portion).


Et quand est-il de la consommation de viande? Nous avons réduit notre consommation de viande à sept repas par semaine. Est-ce que c'est assez pour sauver ma planète?

Il me vient un titre de livre que je ne veut pas écrire: La petite histoire inconnue de Jo Vitamine.

mardi 23 novembre 2010

22h10 hors la loi

Je viens de m'asseoir. Ma journée est faite. Je me demande si je veux regarder les mauvaises nouvelles. Je vis dans un peuple qui possède une conscience sociale presque nul. J'aimerais vivre dans les pays nordique de l'Europe. Là, lorsque j'ai fait une visite de quelques jours à Copenhague, chez des amis, j'ai compris ce qu'est vraiment, une conscience sociale. Chaque geste que l'individu pose à un impact sur sa société, mais nous, on n'a pas compris. Je vois à la télévision des langues qui se dénoue pour les scandales à répétition. L'argent qui se dépense qui est à nous tous, pour faire du bien à qui? Fatiguer d'entendre que le pays est en dette. Il devrait être administré par un femme comme Jo Vitamine.

Aujourd'hui:
6h50    Lever difficile.

7h        Lever de numéro 3 et 4. Numéro 5 s'est réveillée toute seule.

7h15    Téléphone sonne. Je dois partir pour Matane pour suppléer trois périodes en français. Je brasse alors la baraque. J'avais prévu que je pouvais être appelé la veille et les vêtements étaient prêts. J'embarque numéro 5 dans la voiture. C'est numéro 3 qui lui a mise ses bottes et sa tuque. Je l'ai enroulé dans la doudou bleu pour l'asseoir dans le siège d'auto et je n'ai pas oublié son sac de vêtements. Numéro 3 et 4 sont monter dans la voiture et nous sommes partis pour la gardienne que j'ai oublié d'appeler.
8h40    J'arrive à Matane. Il y a une partie du trajet qui est beau, agaçant mais beau. C'est la 20 qui me tape sur les nerfs. Je l'appelle la fausse autoroute. J'ai l'impression que notre gouvernement n'a pas réfléchie très fort avant de construire un chemin à deux voix sur laquelle on peut atteindre 100 km à l'heure. J'aurai aimer qu'il construise un autoroute à quatre voix, moins dangereuse et avec des normes différentes. Pas besoin de construire deux routes, cote à cote. Il existe des autoroutes à quatre voix sur une seul route. Ce n'est pas ce qui a été fait dans l'est du Québec. Mais bon, je n'ai pas l'expertise. C'est agaçant quand un véhicule roule à 90 km/h et qu'on doit être dans une autre ville 100km plus loin. En plus, un gros pivot d'éolienne a utilisé les deux voix pour se faire transporter en arrivant à Matane. J'ai tourné à gauche, dans un entrée de magasin et j'ai rejoint la rue perpendiculaire qui était devant le camion de transport. C'est là que j'ai vu le conducteur vérifier son chargement et que j'ai été hors la loi. J'ai grillé le feu rouge sans même réfléchir. Je mérite une contravention. Je suis arrivée en retard malgré tout.

12h05   Suppléances terminées. Je reviens à la maison et j'appelle la gardienne. Numéro 5 fait sa sieste et le dîner s'est bien déroulé. Moi, je suis partie avec un café et j'ai oublié de manger. Je n'ai pas pu donner du sang non plus. J'avais un rendez-vous avec Héma-Québec, ce matin. Je ne l'ai pas oublié. Je n'ai pas pu m'y rendre. Le sang qui coule dans mes veines est O négatif. Je suis donneur universel. Mon père m'a toujours dit que j'avais du bon sang! Je donnerai à la prochaine collecte.

14h05   Je fais un petite épicerie. Il me fallait trouver quelque chose à manger pour le soir.

15h    Je passe chercher les enfants à l'école et chez la gardienne. Pour rire, elle me dit à demain.

16h   On fait les devoirs, la pratique de piano et le souper.

17h    On a manger de côtelette de porc cuit dans une sauce aigre douce avec du riz et puis, pour dessert, coupe de framboise fraîche saupoudré de sucre en poudre avec de la crème au fond. Mmmmmm que les enfants ont dit et moi aussi.

18h    Processus du coucher.

Là, ça va être mon tour. Est-ce que demain je vais avoir un autre appel? Mes journées ne sont pas plus difficile que n'importe qui vivant sur cette belle planète selon ce que je vois aux nouvelles. Dans la soirée, j'ai vu les bulletins de mes enfants. Ils arrivent tous en même temps. C'est la période de l'année où j'aimerais que la téléportation existe. J'ai quatre enfants à l'école. Je ne pourrai pas rencontrer tous les professeurs. Quelques fois, il faut savoir quelles sont ses priorités.

À oui, qu'est-ce que j'ai fait avec numéro 1 et 2? Quand je les ai croisé en fin de journée, elles avaient agis en grande et se sont occupées de leurs affaires.

dimanche 21 novembre 2010

Le Bonheur

Le bonheur était dans ma maison en fin de semaine.

Il est toujours dans ma maison, en faite, mais il y a des moments dans ma vie où je me rends compte qu'il est là, encore plus. Ceci d'une manière tellement intense que je ne sais pas trop comment en décrire  l'émotion qui émane d'une fin de semaine comme ça.

Ça fait très longtemps que je sais que le bonheur est une émotion, un moment qui ne dure pas très longtemps et qui passe. Cette situation de bonheur est tellement anodine mais en même temps tellement importante qu'il faut être très lucide et pouvoir arrêter la roue de la vie pour se dire dans sa tête: voilà, un moment de bonheur qui passe.

J'ai une image qui me permet de toujours me rappeler que le bonheur est un passager. Les moments de sa présence sont court. Il faut s'en rendre compte. Moi, j'adore les trains. Il n'y avait pas de train où j'ai été élevé, aucun train qui passe. Depuis que je suis dans une nouvelle ville, j'ai eu un train qui est passé à mainte reprise très près de chez moi. Dans mon avant dernière maison, la fameuse maison rouge, le train passe juste en face, de l'autre côté de la rue. La maison ne vibre pas, mais c'est proche. Quand le train passe, on l'entend, peu importe l'heure du jour. Plusieurs personnes m'ont mentionné le fait que je n'allais plus l'entendre et que je m'habituerais. Moi je ne veux pas m'habituer. Pour moi, le train est mon symbole des bonheurs. Le train passe tous les jours, 3 à 4 fois pas jour, peu importe. Mille fois par jour. Si nous ne somme pas assez attentif pour nous en rendre compte, il passera quand même mais sans s'en apercevoir, sans en être conscient. Il faut toujours se rendre compte quand le bonheur est là. Il faut savoir et s'en apercevoir. Il passe. Il passera. Puis c'est fini. Ne pas avoir les yeux ouverts et ne pas avoir conscience qu'il passe est triste. Prenez soin de toujours entendre passer le train.

Et bien moi, j'ai eu une amie de Montréal qui est venu me voir. Elle a apporté ses deux filles qui ont le même âge que mon aîné et ma deuxième. Elles s'entendent tellement bien. Elles se connaissent depuis la garderie et malgré notre départ dans un autre ville, nous, les parents, avons gardé contact. C'est extraordinaire. Nous avons eu une fin de semaine pleine de train qui passe. Et là, je dis merci.

Puis je me faufile dans les draps du lit d'eau. Mon amoureux a laissé son T-shirt de Métallica, en cachette, avant de quitter la maison pour une autre semaine. L'odeur de cet homme me rend folle et mon nez est maintenant avec l'odeur de lui. Quel bonheur. C'est un gros train qui passe.

mercredi 17 novembre 2010

Ne laissez jamais un enfant dans le bain, seul.

Bon, j'ai publié sur mon mur ceci: "Ne laissez jamais un enfant dans le bain tout seul avec 3 cm d'eau. Il fera des conneries!"

Les commentaires de mes amis étaient tellement drôle. J'ai ri. Mais qu'est ce qui est arrivé?

À chaque soir, avant d'aller dormir, les petits prennent un bain. Je pense que c'est important de ne pas se coucher dans son lit le corps sale. Je mets donc l'eau du bain à la bonne température et en quantité suffisante pour que Pucette s'amuse et se lave. Disons 6 cm au bouchon. Elle joue, elle se lave et elle joue. Je décide de me faire un thé, pendant que j'entends des bruits bizarres d'écopes. Je verse mon thé et intrigué, je monte à l'étage. Le bain était presque vide. Le plancher de la salle de bain, lui, était plein d'eau.

D'accord, mon plancher est propre et s'est fait laver malgré mon gré. Ma cocotte a bien ri. Dans l'fond, moi aussi. Mon conseil de Jo Vitamine est tout de même écrit plus haut. Après avoir eu 5 enfants, je me fais prendre encore.

Bien dormi?

Important, le sommeil, dites-vous?

C'est tellement important qu'il ne faut pas oublier de dormir. Quand on vieillit, les heures de sommeil diminuent. Conseils de Jo Vitamine: faites attention, soyez vigilant et n'en perdez pas le sommeil pour autant, d'ailleurs, l'insomnie est un signe de dépression qui est une maladie mentale.

J'avoue qu'à écrire, au clavier de mon ordinateur portable, à tous les soirs, je ne prépare pas mon corps au sommeil comme je le devrais. J'ai une technique éprouvée. Je l'ai mise de coté pour consacrer du temps à l'écriture parce que j'aime écrire. J'aime aussi naviguer dans le cyber-espace des réseaux sociaux. Hier soir, j'ai atteint ma limite.

Je me suis rendu compte que les heures de sommeil réparateur avaient diminuées. J'en ai cherché la raison. J'ai trouvé que, de plus en plus, depuis que j'écris le soir, je dépasse largement les petites heures du matin et depuis que j'ai repris le travail, une levée douce, sans téléphone n'est plus possible.

Hier, je n'ai pas ouvert mon portable. J'ai passé tout droit en le regardant avec envi. Je n'ai pas navigué dans les flots virtuels. J'ai couché Pucette et j'ai pris ma revue préférée. Je me suis engouffrée dans la chaleur de mon lit d'eau (Oui, je dors dans un lit d'eau, chauffé, et très confortable pour l'arthrite. Je n'ai pas besoin de payer une fortune en énergie. Je n'ai pas besoin de sortir ma serviette. Je n'ai même pas besoin de me mouiller pour relaxer et je m'endors. Merci à mon amoureux, ce lit est à lui et il a vraiment insisté pour l'installer. Processus long et il faut le calibrer et l'entretenir après. L'écologique en moi avait dit non à mainte reprise, mais ça c'est une autre histoire.) et je me suis endormie doucement.

Je me suis réveillée avant Puvette et j'ai ouvert mon ordinateur. Je vais publier maintenant car la cocotte se réveille. On mange du pain doré.

lundi 15 novembre 2010

L'empilade est petite

Ce soir, en faisant la vaisselle, je me suis rendu compte qu'il y en avait pas beaucoup à faire. Quelques minutes à peine, même pas de temps pour réfléchir et elle sèche toute seule comme une grande.

En 2005, j'ai une copine qui m'a sauvé la vie avec deux de ses comparses. Elle m'avait ramassé pendant ma séparation pour pas que je dorme dehors ou dans mon char. Le trio avait un colocataire qui était parti. Ils avaient une place pour une perdu qui ne savait pas trop où aller. Mon X me sommait de quitter la maison. La moitié était encore à moi, pourquoi partir? De plus, je m'occupais de mes enfant pendant le jour et le soir, j'allais chez mes amis pour dormir. J'ai eu deux mois pour trouver une autre maison et l'acheter, puis déménager. Ils m'ont sauvé en me donnant une adresse, un bol avec des poissons à nourrir et des plantes à arroser. Je l'appelle ma période de zoothérapie. J'avais ma brosse à dent, mes bobettes et ma guitare. J'ai commencé à composer, à écrire des mots qui allait bien ensemble. J'ai pris soin de mes enfants et ils n'ont pas eu à déménager. J'ai pris soin des plantes. Elles ne sont pas mortes. J'ai nourri les poissons et changé l'eau du bocal. Il y avait juste moi qui bougeait. J'ai eu deux mois de vie nomade dont je ne voulais pas vraiment. J'avais dans ma tête de préserver le milieu de vie de mes enfants, école, amis, garderie, quartier pour que tout reste stable même si papa et maman n'habiteraient plus ensemble. Ça m'a coûté cher en garde partagée et j'ai du me défendre en court mais la peine était payante. Mais ça c'est une autre histoire. Revenons à ma copine sauveteur. Mon amie m'avait dit, pendant que je m'affairais à essuyer les ustensiles et les placer dans un tiroir que, la vaisselle est faite pour être sortie des armoires. Elle mérite de prendre l'air de temps en temps. D'ailleurs, la plupart du temps, elle est dans le noir, triste et placée, voir empilée dans une armoire sans source de lumière. Qu'il est aussi bon pour la vaisselle que pour nous de sortir un peu et sécher. On est allé prendre une bière, mon amie et moi.

Dans ma maison actuelle, pendant cette semaine de solitude à un enfant, la vaisselle et les ustensiles ne sortiront pas beaucoup. Moi non plus.

dimanche 14 novembre 2010

Quoi? Faut que tu passes au travail? Maintenant?

J'en ai assez des incompétents qui travaillent avec mon conjoint.

Nous étions tranquillement assis à regarder des photos. De la vieille musique rock qui joue dans le vieux système de son et le poêle qui brûle ses granules tranquillement. Mon amoureux a eu deux pères dans des temps différents. J'ai la chance d'avoir le mien encore mais pas lui. Il en a eu deux qui ne sont plus là aujourd'hui. Son père biologique est décédé lorsqu'il avait environ 18 mois. Sa mère s'est remarié et son deuxième père est mort un peu avant la naissance de son fils. Il y a quelques jours, j'ai demandé de regarder des photos de son enfance, quand il était petit et quand il était adolescent. Numéro 5 fait sa sieste et c'était un moment parfait.
Voilà que le téléphone sonne.
Son confrère de travail a besoin de quelque chose d'important et veux partir tout de suite pour la Gaspésie. Ça ne peut pas attendre. De plus, mon chum me dit que ce gars là fait une gaffe par jour. "Même les jours de congé?" que je lui demande. Même les jours de congés. Mon amoureux est parti dans un coup de vent pour réparer l'erreur.
Je ne sais quand nous aurons un moment à nous, pour refaire un petit bonheur comme ça. Je pense que c'est raté. La boule de magie qui explosait s'est dissipé.
Je vais faire une "empilade" de vaisselle pour me remonter le morale.

samedi 13 novembre 2010

Une télé avec ça?

Je ne regarde plus la télévision. Bon, oui, encore une peu mais nettement moins qu'avant. Je suis presque obligées maintenant.
Il y a quelques années, j'ai fait une surdose. Je me souvient exactement quand.
Il faut remarquer que toute ma vie la télévision a été présente chez nous. On écoutait la télé. On ne la regardait pas...
Pendant la semaine, nous la regardions au retour de l'école. Des émissions comme Bobino, Pop Citrouille, La Fricassé, La Ribouldingue, Crujo et Délica, Le major Plume pudding, Chaperonette à Pois, Pépino et Capucine, Sol et Gobelet. La fin de semaine, j'aimais regarder le matin du samedi et dimanche des documentaires mais aussi : Dactarie (un lion qui louchait), La femme bionique, Candy, Albator, Tarsan, Lassie, Goldorak, et j'en oublie.
Je me souviens des Pierre à Feu. On les écoutait en soupant. J'avais la meilleur place pour regarder le téléviseur sur le réfrigérateur. J'adorais voir les pieds qui courraient en dessous des voitures de pierre.
Je me souvient aussi de ma vingtaine. Je rentrais dans mon appartement à moi toute seule et j'allumais le tube. C'était ma présence dans la pièce. Avec cet ami, je n'étais plus toute seule.
J'ai toujours aimé les publicités. Je connaissais les chansons par cœur et je les chantais souvent dans ma tête. J'aime encore voir celles qui me font rire.
Mais un jour, ça a changé. J'ai décidé de lire et la lecture a remplacé tranquillement le téléviseur. Je me suis mise aussi à sélectionner ce que je regardais. Je me sentais mieux comme ça. Mon overdose, je l'ai eu un soir où j'ai vu, à "Tout de monde en parle", un photographe apprendre que son ami était mort, ceci en onde, devant des milliers d'auditeurs. Jamais je n'aurais pu être à sa place et vivre une tel tristesse. On ne peut pas faire de la peine à quelqu'un de cette manière. De plus, le diffuseur pouvait décider de ne pas montrer cette partie de l'entrevue. Ce programme n'est pas en direct. Je n'y ai rien compris. C'en était trop pour moi. C'était fini. Je ne regarderais plus que les nouvelles de 22h à Radio Canada à tous les deux ou trois jours. Amplement suffisant pour ne pas trop voir des trucs remâchés et remarquer la progression des catastrophes. Pourquoi regarde-t-on la télévision?

Mais voilà, je la regarde aujourd'hui parce que mon amoureux est accroc. Le moyen que j'ai trouvé, pour être avec lui, est de la regarder en sa présence. Alors, j'aime les matchs de hockey. J'aime regarder les nouvelles de 22h et nous avons NCIS. J'essaie de ne pas manquer doc. House et Le Mentaliste. Ce n'est pas facile de mettre les petits au lit à temps. Mais je ne pleurerai pas non plus lorsque ce n'est pas possible d'être à l'heure. Je mets plutôt de la musique. Si j'ai le choix, je fais autre chose. Pourquoi regarder la télévision?
Ça passe le temps. Je n'en ai pas à dépenser là-dessus.

Des bonnes journées???

Et ça continue.

Avant avant hier:

Lever de la troupe à 6h50.
Reconduire numéro 3 et 4 chez la gardienne.
Témoignage à 7h 15 avec numéro 5. Je le dis: "Ceci est mon dernier témoignage pour Centraide Bas St-Laurent".
Retour à 8h30. Je croise numéro 2 qui marche vers l'école. Elle embarque dans la voiture. Elle me dit que mon amoureux a appelé. J'ai manqué sa voix.
Électroménagers 1950
Je suis certaine que la journée se déroulera tellement vite. Et comme de fait.
Il y a un moment où le téléphone sonne. Je pense toujours que c'est lui. Mais non, c'est une amie qui me vent ses électroménagers. Le poêle et le réfrigérateur sont en parfaite état de marche et en parfaite condition. Ce sont des GE qui ont été acheter en 1950, très bien entretenue par une personne tellement douce. Ils sont beaux (Hydro-Québec ne me les fera pas débarrasser. Ils sont comme les anciennes automobiles) et ils sont destinés pour la maison bleu à Bergeronnes, comme la laveuse de la même époque. Je pense même que lorsque la maison sera louée, je ne laisserai personne les toucher. Il y a quelque mois, mon amie m'avait appelé pour me dire que son neveu les prenait avec la maison. La vente n'a pas eu lieu et la maison sera vendu par des agents. Les électroménagers seraient réservés pour moi. Quand on souhaite des choses vraiment, c'est ce qui nous arrive comme si vraiment les astres s'alignent. C'est vrai comme j'existe. Toutes les décisions que l'on prend s'orientent vers se qu'on veut vraiment, puis ça arrive. Faites attention a ce que vous souhaitez!

Le super match
Avant hier:
Levé à 7h de la bande. Le téléphone sonne à 7h15. À l'autre bout du fil: "Madame, pouvez-vous vous rendre à Matane pour une suppléance de 3 périodes en éducations physiques?"
C'est le branle bas de combat parce que je dis oui.
Éducation physique? Je suis une enseignante en sciences. C'est pas grave. Je me débrouille.
J'appelle ma gardienne.
On décolle.
Je suis arrivée en retard de 10 minutes mais c'était pardonnable. J'ai surveillé 3 périodes.
J'ai communiqué avec mon amoureux en lui envoyant un courriel. La polyvalente est équipé de communication sans fils. Je nage dans le bonheur. Enfin du travail pour une maman qui travaille déjà.
Je suis revenue à la maison vers 14h, comme si de rien était. J'en ai profité pour faire des trucs que je ne peux pas faire quand les enfants sont là. J'ai l'impression de me sauver pour travailler. C'est bon pour moi de recommencer, youppi. Je change enfin de monde social. Je suis allée chercher mes petits et retour à la maison pour la routine des devoirs et des couchers.

Maintenant, il faut que j'organise le transport d'électroménager. Je n'ai rien pour réaliser cette tâche. Je pense à faire des appels aux amis. Quand on veut, on peut. Je réussi à trouver: un véhicule échangeable pour le mien avec un attelage pour une remorque (hitch), un diable (j'ai parlé à mon père, ce sont des appareils tellement lourd. Ils sont fait de vrai métal), et une remorque (ma gardienne a un conjoint qui a tout), puis des bras; mon amoureux a une journée de congé et il sera là ce soir. C'est fantastique. Demain matin, nous allons travaillé ensemble.

Hier:
Mon amoureux m'a aidé. Les appareils de mon amie sont payer et transporter. Il ne reste plus qu'à les faire traverser de fleuve.
La maison bleu l'autre bord du fleuve
Mes enfants sont partis chez leur papa. Numéro 5 est avec le sien. Je suis tranquille pour écrire et j'ai les goût d'être dans ses bras.
Mon amie décédé cette semaine est en cendre et dans un pot. La messe était musicalement magnifique, réconfortante et douce, comme celle qui est partie. Je vais m'ennuyer de sa voix. Je vais m'ennuyer du temps qu'elle prenait pour nous parler, à mon chum et à moi, comme si ce fameux temps devait s'arrêter.

J'ai besoin d'une pause. J'aimerai partir au loin. Je m'ennuie de faire un grand voyage comme quand j'était riche. Bientôt.


Aujourd'hui:

J'aurais aimé faire la grâce matinée. La nature en a décidé autrement surtout avec le plus belle homme de la planète à mes côtés. Il sent tellement bon. Le café est bu. Le premier lavage des quatre de la journée brasse dans la laveuse. Je vas étendre ça tantôt.

Ce matin, j'ai réussi à négocier la prise en charge de la petite cocotte par mon amoureux. Pour moi, c'est une garde partagée de l'intérieur. La garde partagé, pour le vivre en obligation avec mon x-conjoint, est difficile pour un cœur de maman mais possède certain avantage que les couple ensemble n'ont pas (à moins qu'il y aie une entente claire et que les tâches reliées à l'éducation et aux entretiens ménagers de la vie commune, avec enfant, apportent). J'ai plus de temps à moi et je suis capable de faire face à la musique sans trop fatiguer. Ce que j'aime dans ses petites périodes où je n'ai pas à inclure la petite dans mes déplacements est que cela me permet de penser à moi et j'accomplis un plus grand nombre de tâche.

Là, je vais étendre le linge, laver les cages, déjeuner, faire la vaisselle, passer le balais et préparer un déménagement. Numéro 3 et numéro 1 échange de chambre. C'est une grande maison ici. Il y a sept chambres, une salle de musique, une salle de jeux, une salle pour la télévision, 2 salles de bain et deux recoins. C'est pas beau mais c'est très fonctionnel. Nous l'appelons la maison blanche. Numéro 1 est prète pour le sous sol et numéro 3 veut nous entendre quand il s'endort. Il est rassuré ainsi. Lorsque mon troisième a exposé ses doléances, je ne savais vraiment comment arranger ça. J'ai parlé à numéro 2 qui est totalement amoureuse de sa chambre et qui rend impossible toute possibilité d'échange puis j'ai parlé à numéro 1. Je pensais que numéro 1 était comme numéro 2. Encore une fois, je me suis trompée. Je dis et redis encore que les enfants nous apportent un lot de surprise et c'est très bien ainsi. Ma première s'ennuyais de dormir dans le noir, sous l'escalier du sous-sol, dans l'ancienne maison. Pour elle, dormir dans le noir est bénéfique même si ses sœurs et son frère dormaient dans la même chambre à l'époque. Elle est très contente de déménager pour accommoder son petit frère et ne s'ennuiera pas trop du beau poêle à bois.

Rappelez moi de parler un jour de mots d'enfants.

mercredi 10 novembre 2010

La Mort frappe encore

Je viens de lire dans le journal qu'une connaissance à nous est décédée.
C'est trop proche.
C'est une grande amie de mon conjoint. Il la croisait toujours à son ancien travail.

Je pleure.
Je vais continuer tantôt. Je dois mettre numéro 5 pour sa sieste, au lit, maintenant...

La petite pucette dort à poings fermés. Je ne savais pas trop quoi faire des vêtements que notre amie nous avait donnés en cadeau à la naissance de cocotte. Je vais les mettre dans sa boîte souvenir avec l'article publié dans le Rimouskois.

Par habitude, je ne ramasse pas le courrier ni les journaux dans la boite aux lettres. Cet après-midi en reconduisant numéro 4 à l'école, j'ai vu un gros publi-sac. Ça fait trois semaines qu'un des journaux locaux est distribué avec cette méthode. J'étais sur le point de mettre un écriteau pour ne plus le recevoir. Avec les feuillets qu'il contient, il va directement au recyclage. Les publicités prennent toute la place. L'information dans ce journal, elle, est de plus en plus mince. Je ne veux plus du savoir comme ça. Mon conjoint se débrouillera pour avoir l'Avantage autrement. L'écriteau est mis. Mais d'habitude, ce sont mes enfants qui ramassent le courrier quand mon conjoint n'est pas là. Les grandes regardent toujours dans la boîte aux lettres. Il y a des surprises quand ce sont les anniversaires. Ma grande sœur est obligé d'envoyer les cadeaux comme ça. Elle vit en Bretagne. À mon retour, je constate que le camelot vient d'en déposer un autre. Pas un publi-sac, mais un vrai journal. En le prenant, je vois que sur la première page, mon amie n'est plus. Je lis vite à la page 5. C'est l'effondrement. C'est vrai. Elle est partie.

Je vais beaucoup m'ennuyer de ne pas la croiser dans tous les événements culturels. On piquait une jasette de tout et de rien. Tout semblait aller bien. C'est l'aorte qui a lâché puis c'est tellement rapide...

Mes deux filles qui étaient ici m'ont prise dans les bras et j'ai pleuré. Je vais pleurer encore. Il faut que les douleurs de la perte s'expriment ouvertement pour ne rien garder en dedans.
"Pourquoi tu pleures, maman?"
"J'ai mon amie qui est morte."

Rendez service à vos enfants. Dites les mots justes. La douleur doit s'exprimer.

J'ai une histoire de poisson rouge qu'une maman a remplacé pendant plusieurs années. L'enfant a grandit avec la certitude que son poisson avait vécu très longtemps. La maman ne voulait pas faire du mal; elle a évité la crise; je ne sais pas mais quand la jeune fille de 25 ans l'a apprise, la nouvelle a été dévastatrice pour le mensonge qu'elle portait. Quand nous avons eu un hécatombe dans notre aquarium et que 25 poissons sont mort d'un seul coup, j'ai dit à mes trois petits, qui avaient alors 2, 5 et 6 ans que les poissons étaient morts. Pas de détour. On a pleuré. On laverait l'aquarium et on irai en acheter d'autre. Ne mentez pas à vos enfants. Ils ont une vision différente des faits courants et vont certainement vous surprendre par leur sens commun.

On fait face à la mort tous les jours. Là, elle est très proche maintenant. Trop proche et ça me fait mal. J'ai hâte que cette douleur dans mon cœur arrête. Mon cœur est tellement grand et rempli. J'ai mal aux yeux. J'ai mal à ma tête. J'ai le goût d'arrêter ce temps qui passe et toutes les choses que j'ai à faire. Je me sens tellement triste en dedans, comme quand je lisais" Thusdays with Morrie" ou que mon x conjoint a appris que je l'avais trompé. Mais ça c'est une autre histoire.

"Le temps fait bien les choses, dit mon papa, sauf en mécanique. " Je vais aller pleurer un bon coup.

À lire du même blog en octobre: Quand la vie s'arrête... 

mardi 9 novembre 2010

J'ai réussi

C'est avec beaucoup de patience et de détermination que:

"J'ai réussi! Je fais partie de la liste des suppléants à la Commission Scolaire Monts et Marées. Ça fait longtemps que je remettais à plus tard un examen de français SEL que j'avais déjà fait en 1995, à cette époque non-standardisé. C'était exigé pour travailler en région, admettons. C'est fait , réussi et pour toujours avec moi."   Publié sur mon facebook tout à l'heure.




Je suis tellement fière de moi. Mon français a toujours été ma bête noire.

Petit conseil de Jo Vitamine: "Arrêter d'avoir peur. Faite face à votre bête noire!"

Bon vous avez vu une faute d'orthographe?  Dites le moi que je la corrige!

lundi 8 novembre 2010

M'ennuie

J'ai pas beaucoup de nouvelles de mon conjoint.
Je me demande si c'est correct comme ça.

Dans la maisonnée, les jours se passent sans anicroche.
Numéro 4 a des verts à l'école. Des verts, c'est que la journée se déroule bien et que l'enseignante n'a pas à intervenir. Elle a eu quelques jaunes et c'est mieux vivre à l'école sans. Il faut faire des efforts. Je surveille ses heures de sommeil. Tout enfant en situation de manque de sommeil est incapable de bien fonctionner en société. Je me suis toujours dit qu'il faudrait que je fasse une maîtrise, là-dessus. À 6 ans, ici, on se couche à 19h.

Numéro 3 est fantastique. Il me fait penser à numéro 1 dans son tempérament. Il sait ce qu'il a à faire et s'il y a présence de récompense (regarder la télé, 15 minutes d'ordinateur, jouer au playstation 3), c'est facile pour lui de faire les trucs plates (devoirs, ménage de sa chambre, ranger les vêtement propre).

Pour numéro 2, qui me ressemble beaucoup, je pensais vraiment avoir des gros problèmes lorsque l'adolescence frapperait. Elle a commencé le terrible 2 ans (de l'anglais: "terrible two") à exactement 2 ans et elle ne l'a jamais terminé. Elle a 13 ans maintenant. C'est certain que je vivrais une adolescence d'horreur, certainement une adolescence comme la mienne. Pas du tout. Elle veut beaucoup d'air et d'espace pour être avec ses amies. Je lui accorde avec mes limites qui suivent les règles de la maison. Elle doit me dire où elle va et avec qui et le retour doit se faire à des heures précises, ce qu'elle respecte. Elle fait ses devoirs et s'organise bien à l'école. Je vous dit, pas si pire que je pensais.

C'est numéro 1 avec qui j'avais hâte d'avoir des conversations dès qu'elle est née, a pratiqué son piano à l'heure et ça faisait du bien pendant que les trois autres faisait leurs devoirs d'entre sa musique.

Numéro 5 a regardé Télé-Québec. Elle a joué au bloc lego, au garage avec ses petites autos. Elle a pris les colombes. Elle a joué à l'ordinateur.

empilade de vaisselle qui sèche très bien toute seul.
Nous avons souper ensemble. J'ai demandé ce soir de m'attendre pour manger en même temps que moi. Je voulais qu'on prenne le temps. Je voulais manger avec eux, assise. Au menu: bœuf cuit à la mijoteuse, patates pilés et petit pois. La crème glacée maison au chocolat avec des pépites que ma première a faite hier était tellement bonne comme dessert. Ça été dure de quitter la table. On a jasé et on a ri.
Ce qui nous a fait le plus rire, c'est le plan de cachette de la clef.
Il y a une clef, caché, pour que peu importe ce qu'il se passe dans leur vie et à n'importe quelle heure, mes enfants savent qu'il peuvent entrer dans la maison. Elle est à eux, cette maison.
Et bien, les plans étaient hilarants. J'avais l'impression qu'on faisait comme le petit garçon dans "Maman, j'ai raté l'avion". La personne qui ne connais pas l'existence le la cachette de la clef va avoir des problèmes, ma fois très drôle, jusqu'à mettre un trou sous le tapis.
Présentement, ils dorment.
Avant d'aller dormir, je vais allez border chaque enfant, donner mon bizou et dire que je l'aime.

Je n'ai pas de nouvelles de mon conjoint. Je sais qu'il ne peut pas appeler. Il l'aurait fait puisqu'il ma envoyer un message. Soit il s'est endormi sur le divan, soit il s'est endormi tout court. Le téléphone est dehors. Simplement que ça va bien, même sans lui. Ne lui dite pas que je m'ennuie. Il va s'enfler la tête.

samedi 6 novembre 2010

Synchronisme

Il y a des choses qui arrivent dans la vie qu'on remarque plus que les autres.
Destin ou synchronisme, je ne sait pas. On les remarque plus, c'est tout.

Ce soir, je demande à mon aîné quel film on regarderait bien dans ceux qu'on possède déjà.
Elle me répond: "August Rush". Simplement.
On a fait autre chose, après une journée palpitante de course incroyable. Je résume.
Lever tôt avec le son des colombes. Même avec une couverture sur la cage, elles ont une horloge interne très forte, admettons, qui rend la grasse matinée impossible.
Numéro 4 me rejoint dans mon lit. On a une super "jasette".
Dans ma tête, je me dis que c'est le temps de me lever. Faut faire un déjeuner.
Numéro 3 arrive et on se raconte plein de trucs. On rit.
J'ai fait des crêpes.
Je suis allée chercher numéro 2 chez son amie.
Au retour, j'embarque numéro 1, 3 et 4 pour un premier arrêt à la piscine, natation pour numéro 3 et 4, puis à l'hôtel Rimouski, remise de prix pour numéro 1. Elle doit être là à 11h.
Retour à la maison. Je prépare un lunch pour 6.
Je prend numéro 2, 5 et le lunch.
On passe à la piscine pour prendre numéro 3 et 4.
On a mangé sur le pouce aujourd'hui.
On va voir numéro 1 recevoir son prix. Elle a une 2ème place en écriture d'un texte fantastique; elle a gagné 200$.
On achète des livres. Il en faut un pour chacun qu'ils doivent choisir.
Il y a aussi quatre autres à ajouter pour des invitations à des anniversaires.
D'ailleurs, j'ai reconduit numéro 3 à une fête et numéro 4 à une autre.
Je suis retournée au salon prendre numéro 1, 2 et 5.
Tête penchée à droite, numéro 4 pratique son alphabet
Retour à la maison et préparation du souper. Le désert est fait. On mangera du poisson et du riz.
Je vais faire la "run de lait" pour ramener numéro 3 et 4, qui ma foi, se sont bien amusés.
On a jamais dépassé 4 passagers dans la voiture.
Numéro 5 n'a pas fait de sieste mais j'ai garder la même routine et à 20h, je l'ai bercée. Pouf, dodo. La routine du dodo est tellement importante.  Celle de mes enfants se résume comme suit: souper, bain, collation, brosser les dents, pipi, lecture, dormir. Ils ont chacun l'heure précise pour fermer les lumière et laisser le sommeil s'installer. Je prends le temps de les voir à l'heure dite et donner mes bisous.
Ils dorment presque tous à l'heure qu'il est.
Une belle journée pour eux et pour moi.
Il y a eu quelques bugs facilement résolu. Pas besoin d'en parler.

Là, je raconte tout ça. Je pleure de joie.
C'est "August Rush" qui joue à la télé devant moi.

vendredi 5 novembre 2010

Pas si pire

Je pensais que ce serait le bordel.
Je me suis trompée.
Je suis allée chercher mes petits et rien n'a explosé.
On se l'ai coulé douce. On a découvert des nouveaux jouets (anciens jouets oubliés).
Je l'avoue, je joue avec mes enfants.

Ça fait longtemps que je voulais jouer, encore.
Je me suis promise, en marchant vers l'école St-Cœur de Marie, j'étais en cinquième année du primaire à l'époque, que je me rappellerais toujours ce qu'est "être un enfant". Les adultes me paraissaient tellement avoir des préoccupations imposantes. Je savais aussi que grandir était inévitable. Savez quoi? Ma promesse tient toujours. J'ai même ma grande qui m'a dit un jour où j'empilais en ordre de couleur, des bonbons roquets en  pyramide à trois dimension: "maman, tu as gardé la magie des beaux jours".
Oui, c'est vrai. Je tiens ma promesse et quand je glisse, en hiver, avec un "crasycarpet" j'ai l'air moins folle avec mes petits.

Maintenant j'ai acheté des ski alpin. Ça passe mieux.

On a souper de bonnes patates pilés, du poisson et du maïs en grain. On a jasé.
On a regardé un vidéo  en mangeant du pop corn. Les grands ont fait des truc à eux dans leurs chambres.
Je suis allée donner mes bisous. J'en profite pour passer du temps avec chacun.
Tout mon monde dort et ce sera à mon tour bientôt.

Demain, une pas pire: Natation pour numéro 3 et 4. Retour d'une fête pour numéro 2. Remise d'un prix de 200$ pour ma numéro 1 au salon du livre suite à l'écriture d'un texte. Numéro 5 suit bien en autant qu'on respecte sa sieste. Bonne, je me pète un peu les bretelles.

Je ne verrai pas mon conjoint. Aux dernières nouvelles, il restait 5 bases d'éolienne à couler et ils se battent avec de la neige. De plus, la compagnie lui demande de rester pour faire des testes de compactions suite à la pose des fibres optiques creusées dans le sol. Les éoliennes sont reliées à la central avec ces câbles. Un gros réseau pour un parc de 60 éoliennes. Je ne lui dirai pas que je m'ennuie mais j'ai hâte qu'il en finisse.

Je prends des notes

J'ai fait mon bénévolat pour un bout.
J'ai beaucoup rit quand la question m'était posé par les exposants et autres bénévoles: "Toi, c'est quoi ta job ici?"
Réponse: "Ma job? Je fais du trafic d'enfants!"
Je m'explique. Au salon du livre de Rimouski, il y a des ateliers le jeudi et le vendredi pour les écoles. Dans ses deux journées, j'ai vu passer 4000 élèves dont seulement 1500 élèves ce matin. J'ai du les diriger et  accompagner les groupes. J'ai du parer pour qu'ils ne fassent pas le jeu de quilles à une hauteur vertigineuse car l'escalier central est digne d'un grand hôtel. J'aurais du répondre agent de circulation mais je préfère l'autre appellation.

C'est fini pour cette année, pour moi, en tout cas.

Mes quatre plus vieux arrivent aujourd'hui pour une semaine. Je ne sais pas quand j'aurai quelques minutes pour écrire. Certainement le soir quand tout mon monde dort...

Il pleut. J'aurais préféré qu'il neige.

Il faudrait que je me promène avec un Dictaphone pour enregistrer mes idées sur laquelle je veux écrire.

J'écris comme je parle, s'tu correcte?

jeudi 4 novembre 2010

Pas gros

Ça ne sera pas un gros message aujourd'hui.
Je l'avoue. Je suis fatigué. Pucette me demande de dormir avec elle. Pis j'ai le goût de me coller. Elle me manque. Elle a été bien à la garderie familliale. Elle n'a pas pleurer.

Au salon du livre de Rimouski, j'ai vu passer et j'ai géré le trafique, ma fois, assez dense, de 2 500 enfants qui ont assisté à des ateliers.

Vers 16h, j'ai donné un témoignage chez Mallette pour Centraide Bas-St-Laurent.

J'ai déposé les sous de ma deuxième pour son iPod. Elle a cassé le sien deux fois. Elle doit payer pour les réparations et veut s'en acheter un plus récent.

Ma première est dans le journal le mouton noir. C'est tellement super pour elle de gagner un concours d'écriture.

Je suis allée chercher ma cocotte et on est allé souper au resto.

Là, je vais dormir. J'ai remarqué des petites choses dont je parlerai plus tard. Je suis trop fatiguée.

L'escalier n'a pas bougé et on peut marcher dessus. Il sera terminé mais pas cette semaine.

mercredi 3 novembre 2010

Spic and Spam ou avocat (pas le fruit)

Je suis super fière de moi aujourd'hui.
J'aimerais dormir moins tard (faudra que je me lève à 7h demain, mmm) mais ça ne ne sera pas possible.
Ce que j'ai réussi à faire de ma journée:

J'allais raconter ça en détails, genre:

"La petite s'est levée de bonne humeur. C'est un signe pour moi qu'elle a bien dormi. Tellement qu'elle ne sait pas rendu à temps au petit pot. Ça c'est pas grave. J'ai un bon et solide plancher qui date des années 50.

On a déjeuné puis on est sorti pour aller rendre visite à une bonne amie. Elle s'est fait opérer l'intérieur du ventre, une plus que grande opération, disons. Ça "maganne". Juste avant de partir de la maison, il a fallu rendre visite aux voisins d'en face. J'ai ramassé la poussette. Je voulais leurs montrer la nouvelle tourterelle. Pucette nous a attendu pour traverser la rue. Je suis tellement fière d'elle. Elle adore le petit chien poméranien du couple qu'elle veut voir à chaque jour. Elle n'a pas prise sur elle de traverser pour voir la chienne. Elle a deux en et demi et raisonnable. Ça s'peux-tu? À oui, j'ai parti un lavage avant de sortir.

On a fait une grande marche qu'on a terminé au parc à côté de l'école de ma deuxième. J'espérais la voir. On a une grande nouvelle. Elle a droit à un avocat. Au mois d'août, j'ai commencé des démarches qu'elle m'avait demandée."

Maudit que c'est fatiguant et c'est trop long. Voilà le raccourci:

1. J'ai visité mon amie qui s'est fait refaire une grosse job intérieur.
2. J'ai marché deux grosses marches. Une pour mon amie visitée et l'autre pour acheter des livres en ville.
3. La première couche de l'escalier est faite. Merde, elle est trois couleurs. J'en veux deux.
Crime est trois couleurs!!!!
4. J'écoute Damien Robitaille en boucle. Vraiment bon show. L'écouter me met de bon humeur. Chanson préférée: Tous les sujets sont tabous.
5. J'ai fait trois lavages. Y en a deux d'étendu. Ici, on étend dehors l'été et à l'intérieur l'hivers. Ça remet de l'humidité dans la maison sec à cause du chauffage. L'été, le linge sent tellement bon. La sécheuse sert à rien ici.
6. Le plancher de la cuisine est propre. À la "mope" et au Spic and Span à part de ça. Vous savez, je viens de la génération "C'est si facile avec Lestoyl!". Pour les nostalgiques, il s'en vend chez Rossy. Il y a tellement de nouveau produit que je ne m'y retrouve plus.
7. J'ai enfin reçu des courriels de mon mec. Pendant deux jours, il n'avait plus internet à la roulotte de base. Il ne sera pas là en fin de semaine. Huit base d'éolienne à couler. Ça va bien quand on est pas ensemble. Il y a des flammèches quand on est ensemble. S'tu ça l'amour? S'tu ça vivre en couple? Il nous faudra une bonne mise au point.
8. Mon aînée a gagné un concours d'écriture. Son texte sera lu samedi vers midi au salon du livre de Rimouski et elle recevra un prix de 200$. Elle est tellement bonne. Elle a lu beaucoup et ça paye maintenant. J'avais hâte, en la mettant au monde de pouvoir parler avec elle aujourd'hui. Vous savez, si vous aimez les mangas, elle s'est créée un blog où elle écrit des "fan-fics".
9. Ma deuxième aura une avocate, juste pour elle. C'est une grosse décision qu'elle doit prendre et je ne pouvais pas l'aider. Je ne veux pas tirer sur la couverture non-plus comme je pense que son père fait. Mais ça, c'est une autre histoire. Rester correct. Pas de coup bas. Quand on sème le bonheur, c'est le bonheur qui revient.
10. J'ai fait la vaisselle. Elle attendait depuis hier. À deux, ce n'était pas beaucoup.

Dans la vie, ça prend du courage, du soleil et un bon avocat.

Toute la journée, en faisant la vaisselle, en lavant le plancher, en vernissant, en peignant, en marchant, en mangeant et en jouant avec ma super cocotte, je pensais à ce que j'écrirais ce soir. Et bien ce que vous lisez ne ressemble pas du tout au idée dans ma tête. Oui, un peu. Par chance que ça sort pas tout à fait comme je pense. Vous seriez complètement mêler et sans dessus dessous.

Je sais que je suis lu par du monde qui me connaisse bien. Il faut laisser des commentaires mais je sais pas encore comment les traiter... Je vous envoie tout de même un message. Je sais que dans nos vies trépidantes de chose à faire et de plein de plaisir, ya rien comme une rencontre en personne avec une bonne jasette pour faire plaisir. Ne manquez pas de me voir en personne en plus de la lecture, ok?

John Lennon avait raison. C'est juste l'amour dont on a besoin.

mardi 2 novembre 2010

L'escalier

J'ai ma lettre de présentation pour la commission scolaire qui ne veut pas de moi d'écrite. C'est pas beau. J'attends les commentaires de ma copine qui est vraiment bonne là-dedans. Elle va m'aider en la corrigeant. Vive les amis.

Aux nouvelles que j'écoute en écrivant, rien de nouveau: que des mauvaises nouvelles. On ne guérie pas du cancer, on en meure. Les plate-formes pétrolières arrivent dans le fleuve St-Laurent. Moi qui pensait que le Québec, Hydro-Québec, nous, produisions de l'énergie propre pour le faire longtemps (renouvelable). Je pense que les déversements et l'impact de celui dans le golf du Mexique sont trop loin de nous. Pourtant, les jeunes fou de Bassan, qui migrent là-bas ne reviennent pas. Ils meurent de froid parce que les plumes sont enduites de pétrole. C'est encore trop loin pour que les médias en parle ici. Il parait aussi que ce ne sera pas nous mais les newfies qui vont le faire pour l'argent, louable dans une province pauvre. Ma mère a toujours dit que c'est l'argent, la boisson, et le cul qui mène le monde. Elle appelle ça:"l'ABC de la vie". Je suis proche d'écrire mes commandements. Écouter ce que ma mère dit en serait un. Et puis, je pense qu'il faut réduire notre dépendance au pétrole. Et là, les nouvelles parlent des élections de mi-mandat des États-Unies.
tête tournée vers la gauche

L'escalier est lavé et prêt à être peint. C'était l'objectif au début, mais là, je sais plus. Je la trouve belle et j'ai le goût de la vernir...
Bon, mon gars de bois (menuisier) me le déconseille fortement. Les marches ne sont pas faites d'un beau bois. Pour les contres marches, c'est encore pire. Elle ne sont même pas faites du même bois. Je ne peux pas avoir l'avis de mon chum qui n'est pas là, encore, pour quelques semaines, 8 bases d'éolienne à couler dans la neige. Je dois me décider et exécuter seule.
Vue d'en haut droite
Vue d'en haut gauche
En bas











La petite s'est couché tard. Vais-je commencer ce soir?
En tout cas, je ne m'endors pas, pas encore.
J'ai envoyé le résultat de mon teste de français à la commission scolaire où je pourrais travailler, enfin, car eux veulent de moi. J'aurai à faire beaucoup de kilomètres. C'est certain que je vais changer de voiture pour une diesel. J'm'ennuie de la conduite manuelle et je me sens mal avec une voiture qui met tellement de gaz carbonique dans l'atmosphère.

Pis là, faut que l'escalier soit prêt avant que les enfant arrivent, ce vendredi. Ça circule quand ils sont là. M'à couper des "bouttes" de tapis. Je les ferai marcher là-dessus un certain temps. Il me reste demain seulement. Jeudi et vendredi, je fais du bénévolat pour le salon du livre de Rimouski.

Deuxième année
Ma petite ne sera pas avec moi cette fois-ci. Dans ma première année, j'avais une grosse bedaine. La deuxième année, elle a passé les journées entre la poussette et le porte bébé. La troisième année, elle s'occupait et jouait avec ses jouets. De plus, elle était enchantée de guider les classes avec moi. Cette année, elle se fera garder. Je me sens bizarre mais je devrai payer pour faire du bénévolat. Est-ce que je me sens mal avec ça? Un peu mais pas beaucoup. Ça me fais tellement de bien et j'ai une bonne raison pour sortir de la maison.

J'ai appris que donner du temps n'a pas de prix.

Je vais commencer l'escalier!