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mercredi 10 novembre 2010

La Mort frappe encore

Je viens de lire dans le journal qu'une connaissance à nous est décédée.
C'est trop proche.
C'est une grande amie de mon conjoint. Il la croisait toujours à son ancien travail.

Je pleure.
Je vais continuer tantôt. Je dois mettre numéro 5 pour sa sieste, au lit, maintenant...

La petite pucette dort à poings fermés. Je ne savais pas trop quoi faire des vêtements que notre amie nous avait donnés en cadeau à la naissance de cocotte. Je vais les mettre dans sa boîte souvenir avec l'article publié dans le Rimouskois.

Par habitude, je ne ramasse pas le courrier ni les journaux dans la boite aux lettres. Cet après-midi en reconduisant numéro 4 à l'école, j'ai vu un gros publi-sac. Ça fait trois semaines qu'un des journaux locaux est distribué avec cette méthode. J'étais sur le point de mettre un écriteau pour ne plus le recevoir. Avec les feuillets qu'il contient, il va directement au recyclage. Les publicités prennent toute la place. L'information dans ce journal, elle, est de plus en plus mince. Je ne veux plus du savoir comme ça. Mon conjoint se débrouillera pour avoir l'Avantage autrement. L'écriteau est mis. Mais d'habitude, ce sont mes enfants qui ramassent le courrier quand mon conjoint n'est pas là. Les grandes regardent toujours dans la boîte aux lettres. Il y a des surprises quand ce sont les anniversaires. Ma grande sœur est obligé d'envoyer les cadeaux comme ça. Elle vit en Bretagne. À mon retour, je constate que le camelot vient d'en déposer un autre. Pas un publi-sac, mais un vrai journal. En le prenant, je vois que sur la première page, mon amie n'est plus. Je lis vite à la page 5. C'est l'effondrement. C'est vrai. Elle est partie.

Je vais beaucoup m'ennuyer de ne pas la croiser dans tous les événements culturels. On piquait une jasette de tout et de rien. Tout semblait aller bien. C'est l'aorte qui a lâché puis c'est tellement rapide...

Mes deux filles qui étaient ici m'ont prise dans les bras et j'ai pleuré. Je vais pleurer encore. Il faut que les douleurs de la perte s'expriment ouvertement pour ne rien garder en dedans.
"Pourquoi tu pleures, maman?"
"J'ai mon amie qui est morte."

Rendez service à vos enfants. Dites les mots justes. La douleur doit s'exprimer.

J'ai une histoire de poisson rouge qu'une maman a remplacé pendant plusieurs années. L'enfant a grandit avec la certitude que son poisson avait vécu très longtemps. La maman ne voulait pas faire du mal; elle a évité la crise; je ne sais pas mais quand la jeune fille de 25 ans l'a apprise, la nouvelle a été dévastatrice pour le mensonge qu'elle portait. Quand nous avons eu un hécatombe dans notre aquarium et que 25 poissons sont mort d'un seul coup, j'ai dit à mes trois petits, qui avaient alors 2, 5 et 6 ans que les poissons étaient morts. Pas de détour. On a pleuré. On laverait l'aquarium et on irai en acheter d'autre. Ne mentez pas à vos enfants. Ils ont une vision différente des faits courants et vont certainement vous surprendre par leur sens commun.

On fait face à la mort tous les jours. Là, elle est très proche maintenant. Trop proche et ça me fait mal. J'ai hâte que cette douleur dans mon cœur arrête. Mon cœur est tellement grand et rempli. J'ai mal aux yeux. J'ai mal à ma tête. J'ai le goût d'arrêter ce temps qui passe et toutes les choses que j'ai à faire. Je me sens tellement triste en dedans, comme quand je lisais" Thusdays with Morrie" ou que mon x conjoint a appris que je l'avais trompé. Mais ça c'est une autre histoire.

"Le temps fait bien les choses, dit mon papa, sauf en mécanique. " Je vais aller pleurer un bon coup.

À lire du même blog en octobre: Quand la vie s'arrête... 

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