dimanche 19 août 2018

Les bleuets c'est la vie!

Je suis à Bergeronnes sur la Côte-Nord. C'est la période de l'été où il y a des bleuets à cueillir. Un don du ciel. Je vous le dit. Je ramasse depuis que je suis toute petite. C'est tous les petits fruits qui y passent: Fraises et chitoutis en juillet, framboises en juillet-août et bleuets en août. On est en août. Merveilleux.

À chaque matin, il nous prend d'aller faire une petite ramasse. Numéro 5 vient avec moi et ma mère. Numéro 3 est venu mercredi. C'est numéro 2 qui viendra demain. Merveilleux.

C'est zen, ramasser des bleuets et c'est rapide. Ils sont gros, plus gros qu'au lac St-Jean! Et il y a quelque chose que j'ai compris, avec le temps. Avant, je ne voulais pas en manquer un. Si j'en échappais, je faisais tout pour les ramasser ou essayer de les ramasser: dans le sable, dans la terre ou dans la boue. C'était pour moi une catastrophe. Je ne voulais pas lâcher. Maintenant, c'est différent. J'ai appris. J'ai compris que ramasser des bleuets c'est comme dans la vie. Il faut lâcher prise. Lâcher prise, c'est merveilleux.

Vous savez ce qui arrive au bleuet qui échappe à notre main? Il lui arrive parfois de se semer et de germer, de faire une nouvelle pousse. Ça fera un nouveau plan. Ça deviendra d'autres bleuets pour les années suivantes. C'est comme ça dans la vie en général. Merveilleux.

Si on lâche prise, on se retrouve devant un néant qui fait peur. Mais voilà. C'est justement devant le néant qu'on peut, après un certain temps, voir ce qui ce dessine. Je vous dis, c'est toujours merveilleux. C'est merveilleux de voir nature se reconstituer. C'est merveilleux de voir la vie se construit car la vie continue et renait. Merveilleux.