Tricoter pour me décasser la tête.

Quand je stesse, je tricote.
Quand je m'ennuie, je tricote.
Quand je vous être avec mon amoureux et qu'il n'y a pas d'autre moyen que regarder la télévision avec lui, je tricote.
Quand j'attends pour voir un professionnelle de la santé, je tricote.
Quand le froid de l'automne se fait sentir, je tricote.
Quand j'attends pour quelque chose, je tricote.
Quand Noël arrive et que les conditions plus haut se présente, je tricote.

Pourquoi je tricote, j'aime voir le tricot grandir. J'aime voir la beauté se fabriquer maille par maille.

Je suis tombée sur un patron qui m'a permis de vider la tête. On s'entend. Ma tête ne se vide jamais... Sauf quand j'ai besoin de me concentrer sur une seul chose. Le patron étant difficile à réaliser au début, je l'ai recommencé 7 fois pour m'apercevoir que c'était très simple et que l'image n'est pas représentative. D'un coté du foulard, c'était beau, mais de l'autre coté, pas du tout. L'envers de la médaille. J'ai réfléchi. J'ai essayé. Puis j'ai innové. La médaille et son envers sont maintenant identique et à mon goût. Résultat:

Cadeau

Pour les tricoteuses voici le patron:

Trouver 2 balles de couleurs différentes (J'ai choisi des balles qui changent de couleur lentement dans la fibre d'acrylique, Bernat, Mosaic mais j'ai commencé avec une couleur différente de la même sorte)
Monter 34 mailles avec les deux balles en alternant couleur A et couleur B
Rang 1: Tricoter 3 mailles à l'endroit (B, A, B), 2 mailles envers(A, B), 2 mailles endroits(A, B) jusqu'à la fin pour finir avec 3 mailles à l'envers (A, B, A).
Rang 2: Tricoter 3 end. (A, B, A), 2 env. (B, A), 2 end. (B, A), jusqu'à la fin pour finir avec 3 env. (B, A, B)
Répéter Rang 1 et 2 jusqu'à la longueur désirer du foulard magnifique.
Je recommande de ne pas tricoter la première maille.

Rapide ou non, votre foulard pourra être offert avant Noël mais gardez-le pour vous! Il est trop beau.

Trouver l'boutte!!!

Là, j'ai de la difficulté. Je n'arrive pas à tout faire.

Mon énergie est revenue, en totalité sauf la vieillesse. Les nuits sont moins difficiles. J'arrive à dormir quand je ne suis pas réveillée du cauchemar de l'un ou chacun des enfants. J'arrive à dormir quand je ne suis pas réveillée par numéro 5 qui ce joint à nous dans le lit. Monsieur n'est pas là. Il travaille. Je dors avec chacun des enfants à tour de rôle.

Je fais de mon mieux comme d'habitude toujours, et en tout. Voici une petite liste (j'adore les listes):

Halloween: La fête est terminée. Décider des costumes, trouver les éléments, mettre en place, habiller et déshabiller. Modifier les costumes pour qu'ils soient complets. D'ailleurs, je me suis assommée avec ma machine à coudre. Mettre les costumes dans des sacs réutilisables et acheminer le tout chez mon X. C'est lui qui s'occupe du lundi, 31 octobre, pendant sa garde des 4 plus vieux. Numéro 3 et 4 m'ont demandé de passer avec numéro 5, ce que j'ai demandé. J'ai pris mon courage pour téléphoné mais sans succès. Nous nous sommes jumelées finalement avec une autre famille proche qui, elle, trouvait ça normal que nous passions avec eux. Le plus normal aurait été de passer avec son frère et sa sœur. Le plus anormal est que ce soit impossible à cause d'un X.

Musique: J'en écoute beaucoup. J'ai recommencé à me gâter et à faire comme quand j'étais jeune. J'ai une tendance, qui me rassure après avoir lu un article scientifique sur l'intelligence, à faire de l'écoute à répétition. Comme les petits enfants qui veulent voir le même film. Mon cerveau a besoin que j'intègre la musique dans mon être et puis je change de disque pour en intégrer un autre. En ordre: WolfMother, Ian Kelly, WolfMother, Vincent Vallières, Peter Gabriel(avec Solsbury Hill dessus), WolfMother, Random Recipe, Alex Necsky, Ronan Luce, WolfMother, Feist, André Gagnon, Red Hot Chili Peppers, WolfMother, Patrick Watson, The Sheepdogs, WolfMother, et là, c'est le dernier Cold Play. WolfMother revient parce que c'est un album qui revient comme Peter Gabriel. Fouillez-moi...

Transport scolaire: Aucun moyen de régler le transport entre les quartiers de ma ville pour Numéro 3 en cinquième année et Numéro 4 en deuxième année. Même si je vois des autobus vides rouler entre les écoles, on ne mélange pas les grands et les petits. Je fais le taxi et je ne sais pas comment je ferai quand je travaillerai à temps plein. Garde-partagée avec le choix de trouver une maison proche des écoles secondaires oblige. Un X qui veut discuter de rien. Impasse est le mot qui me vient en tête.

Natation: J'ai recommencé à nager de façon régulière. Ça me fait tellement du bien. Au cerveau et au corps. Attendez de me voir l'été prochain. Je prends mon temps et je vais être magnifique. Il faut faire attention de ne pas se blesser parce que je veux nager pour le reste de ma vie.

Gardiennage: Numéro 5 est placée dans une garderie qui est à l'écoute des enfants. La gardienne est vraiment totalement présente avec eux et la bonne humeur est au rendez-vous. J'aime comment les choses se passent et comment la magie des enfants reste dans chacune de ses journées.

Maison: Je veux installer les hamacs à l'intérieur. Gros projet.

Mélanome: J'ai perdu mon point de beauté en forme de fleur sur l'épaule pour savoir que c'est bénin. Ça valu la peine de savoir. Voilà, je ne vais pas mourir tout de suite. Mais, qui sait quand...


Oiseaux morts: Deux, on les enterre à la fin de l'école aujourd'hui. Il est important de faire un deuil de deux oiseaux magnifiques qui ont fait partie de nos vies. Le rituel est important. Kiwi (tout vert)et Bijou (tout gris). Ils vont nous manquer.

Kiwi le toui celeste

Bijou la perruche calopsitte 

Job: Je travaille fort. Je le fait pour toute la maisonnée et pour moi. J'annoncerai lorsque mon dessin sera accompli... À suivre.

Cadeau de Noël: En fabrication. Mon frère et mes sœurs vont être très gâtée. Vais-je trouver le "boutte" de laine? Un avant goût:

C'est pas cher et ça vaut de l'or...

J'ai fait une belle folie, cette semaine.
Je ne sais pas si ça du bon sens. M'man me dit toujours: " Ça pas d'bon sens! "
Je me demande, les environnementalistes ne devraient-ils pas faire la même chose à grande échelle? Il faudrait créer un mouvement. Je l'appellerais le mouvement "Retour et Paix". C'est tout de même le sourire de Numéro 5 qui est ma réponse et la vrai récompense.

Voilà l'histoire:

Quand nous allons à l'épicerie, ma petite dernière et moi, nous devons absolument passer par l'aquarium de homards vivants. Je sais, ils sont pêchés pour être mangés. C'est ce que je lui dit. Malgré tout, c'est pour elle, des amis. Chez nous, on sauve toutes les "bibittes" (sauf celles qui piquent) et surtout les araignées. Les araignées, ça mangent les autres petites bêtes qu'on aime pas.
Dans le bassin, il ne restait qu'un homard. Puisqu'il était seul, Numéro 5 a demandé à ce qu'il retourne avec ses amis. Je me suis demandé quoi faire. Puis j'ai embarqué dans le jeu:

Dans la joie d'un jour froid et pluvieux d'automne:
1. Nous avons acheté la bête.
2. Nous sommes revenues à la maison.
3. Nous avons transféré la bête du sac de plastique à un chaudron (plus facile à transporter).
4. Nous avons dépensé du diesel pour se rendre près du fleuve.
5. Nous avons débarquer près des bateaux en hibernation.
6. Nous avons surmonté le parapet et marcher sur la plage.
7. J'ai pris des ciseaux pour couper les élastiques sur ses pinces.
8. Nous l'avons lancé dans l'eau froide à travers les vagues.

Est-ce que c'est un geste inutile? Est-ce que la vie, pour un homard de 14$, va se poursuivre? Il était vivant mais très faible.

Bébés araignées

Je n'ai pas de réponse. Moi, avec mon épaule qui a perdu un morceau de peau, un grain de beauté en forme de fleur, et qui a très peur du cancer qui pourrait être, je pense que la vie d'un homard a "son importance".

Celui du regard de ma fille de trois ans et demi qui vit dans la magie de tous les espoirs.

Je vais dire à mes enfants, supposons la nouvelle qu'on ne veut pas, que je deviendrai leur ange gardien quand je serai parti au ciel.

Garder l'espoir vivant, au delà de la fin...

La mort est une leçon de vie.

La Peur avec un grand P

Jo Vitamine a peur de rien.

J'ai décidé d'arrêter d'avoir peur il y a un bon bout de temps. Ça se décide, un jour, de prendre son courage et de foncer. Puis les choses bougent. La peur engourdit. Il faut s'en débarrasser.

Mais voilà, depuis quelques jours j'ai peur et je pleure beaucoup.

Ce matin j'ai pleuré parce que mon amie de longue date va m'accompagner à l'hôpital. Elle a décidé que tous les services que je lui ai rendus valent bien la peine de faire quelque chose pour moi demain. Elle va arrêter son travail. Ça lui convient parce que avec sa grippe, elle ferait son travaille tout croche. Pourquoi ne pas aider son amie qui a besoin de soin et surtout de la présence de quelqu'un.

J'ai demandé en premier à mes copines qui ont du temps dans l'après midi. Les rendez-vous sont déjà pris. Pas de disponibilité. J'ai demandé à ma mère. Malgré le fleuve qui nous sépare, elle est souvent là pour moi. Mais ma mère a une mère de 98 ans avec toute sa tête mais son corps va bientôt lâcher la vie. Comme on ne sais pas quand, ses frère et ses sœurs se relaient pour les soins. Ma mère doit s'occuper de ma grand-mère demain. Moi j'ai pleuré de soulagement quand mon ami m'a appelé pour me dire qu'elle viendrait avec moi.

J'ai beau voir la vie avec un certain détachement, j'y tiens beaucoup.

J'ai peur de la perdre.

Et puis, mon amoureux n'est pas là. Il travaille sur un chantier à 135 km de notre domicile. Il ne peut pas le quitter pour quelque chose d'aussi anodin. Sa vie commence dans cette emploi. Il en ai tellement fier parce qu'il est retourné à l'école pendant un ans et les fruits sont récoltés aujourd'hui.

Faut que je me débrouille et j'avais peur d'être toute seule. Affronter le bistouri me fait moins peur que d'être toute seule.

J'ai peur aussi des résultats. Je n'ai pas envie de recevoir LA nouvelle et de rencontrer les médecins pour la chimiothérapie. On voit le choque dans un annonce à la télévision lorsque LA nouvelle projète toute une famille vers l'arrière au ralenti.

Mais voilà, j'ai un mélanome sur mon épaule droite qui est apparu au mois de juin et qui doit être enlevé. Le plus inquiétant, selon moi, c'est la rapidité avec laquelle j'ai eu mes rendez-vous. Est-ce que c'est parce que les médecins voient quelque chose que je ne vois pas. Dès la rencontre avec le dermatologue, il s'est passé que trois semaines. J'ai une chirurgie demain, 13h.

Je n'ai pas peur de mourir. J'ai peur de laisser mes enfants trop vite. C'est ce qui me fait pleurer.

Demain...

On ne naît pas mère, on le devient!

Voilà le mot "maternité" qui entre dans ma tête.

Est-ce que toutes ces 15 dernières années, je pensais qu'un jour, je les passerais à la maison, à m'occuper de mes enfants? Ma réponse est non. Pourtant, c'est ce qui s'est passé.

Il n'y a rien qui arrive pour rien, me direz-vous. Il y a toujours une raison que l'on ne comprend pas toujours tout de suite.

Au départ, il faut dire que je savais que j'aurais beaucoup d'enfants.

J'en voulais 13 ou 14 avec un docteur comme conjoint pour qu'il puisse payer. Dans ce plan, j'avais une nounou et je travaillais. Je sais pas encore à quoi. Je me rappel que j'avais fait ce plan en rentrant à la maison après ma journée d'école. J'étais en secondaire 5.

J'ai commencé à vraiment devenir mère de famille à mon troisième enfant. J'ai fait de mon mieux avec les deux premières et c'est celui du milieu qui en a profité, ou bien, c'est moi qui a commencé à apprécier l'échange ultime dans la relation d'apprentissage mère-enfants? Il a profité de mon expérience et de mon amour. J'ai profité de doux moments et d'apprentissages brutaux (je pense au moment où l'enfant nous renvoie en pleine face un reflet non brillant de nous-même, mais ça, c'est encore une autre histoire). Les plus vieilles en profitaient déjà, sans m'en apercevoir. Quand j'y pense, je suis loin d'avoir raté mon coup en faisant de mon mieux. Ma plus vieille est très autonome et efficace dans ses choix. Ma deuxième réalise quelqu'un des ses rêves.

Mon troisième fait de qu'il faut pour être bien. Ma quatrième, qui est encore très jeune,  est surprenante à son tour pour toutes les choses qu'elle a déjà comprises. Quand je suis avec ma petite dernière, là, maintenant, c'est tellement mieux. Nous en profitons toutes les deux parce que les beaux moments sont appréciés sur le champ, comme le train qui passe.

Tout ça pour dire que mon cœur a changé. Je suis devenue une maman pour la vie et j'en suis gratifiée.

Ma mère à moi m'a déjà dit qu'on devient une mère quand la vie nous confie un enfant dans les bras. Pour ma part, la transformation c'est faite dans la réalisation. Un jour de fête des mères, durant laquelle je n'oublie jamais ma maman à moi, j'ai reçu un bonne fête de vive voix d'un ami. J'ai répondu que c'était pas ma fête (je pensais à mon anniversaire), très surprise. Pourtant, tu es maman, non?

J'avais mon troisième enfant dans les bras...

Oui, j'ai écrit ça!

J'ai écrit ça en décembre 2007. Je veux écrire depuis un bon bout de temps. C'est évident. J'ai fait un copier-coller. C'est difficile de prendre le temps de changer d'ordinateur et de comprendre tous les logiciels. Mon ordinateur est changé depuis 2009 et j'ai transformé les fichiers hier soir... Fallait que je sois en vacance. Fallait que je prenne le temps. D'ailleurs, j'en profite pour enlever de la poussière, finir le fameux escalier, peindre la cuisine et préparer la tante roulotte. Voici ce que j'ai écrit:

Résultat de caméra prêtée à numéro 5

5 décembre 2007

  Voilà. On a eu l’idée d’écrire.

  J’ai reçu un téléphone de ma meilleure copine, ce matin.

  Pourquoi c’est ma meilleure copine?

  Je peux lui dire n’importe quoi. Elle ne me jugera pas. Elle ne me critiquera pas. Elle peut me dire son opinion et je le prendrai avec le questionnement de la personne qui veut devenir meilleure. J’aime tout lui raconter. J’aime ses répliques. J’aime les moments où je sens qu’elle est septique. Puis on rit. On rit de comment on est ridicule.

     Voilà.

     J’ai de l’admiration pour elle. Elle a élevé un enfant toute seule. Son fils qui a actuellement 16 ans. Elle a rencontré son mari avec qui elle a clairement exposé ce qu’elle voulait de la vie et il a embarqué dans son aventure. L’aventure de vivre à deux. Ils ont maintenant 3 garçons de plus. Ils ont 5, 3 et 1 ans. 

     J’ai bien ri ce matin quand nous avons terminé notre conversation téléphonique qui “enlumière” ma journée. Pour moi, la génétique à décider, je fais des filles. Pour elle, la génétique a décidé, elle fait des garçons. À la fin de la conversation téléphonique, je lui ai dit tout bonnement: “On synchronise notre prochain bébé et on l’échange!”. On s’est demandé si nos connaissances et notre famille s’en apercevraient autours de nous, un jour...

  Elle a la peau noire comme l’ébène. La mienne est blanche comme de la neige.

  On a raccroché toutes les deux avec un rire au éclat. Quel beau début de journée.

Commencer mal???

Fin de semaine qui commence mal. C'est vrai, c'est un jugement hâtif. Par contre, je me retrouve, avec ce qui c'est passer vendredi matin, à de plus en plus, croire en la bonté du monde. Est-ce que j'ai une bonne étoile? Et puis, c'est dans le malheur que les solutions arrivent bien mieux qu'on pense.

Je suis rentré, la vieille, de ma journée de travail en me disant qu'il fallait que je mette du diesel dans ma Jetta en soirée. J'ai un petit conseil pour vous: quand vous pensez à faire une chose comme ça, faites le tout de suite. C'est le pétrin qui le rappel et il arrive vite...

Je n'y ai pas été jeudi soir et je me suis dit que je le ferais au matin. J'ai oublié. J'ai manqué de diesel au kilomètre 622.25 de l'autoroute. Prise de panique, je me range sur le côté en mettant la voiture au neutre, les clignotants de sécurité et je ralentis en collant la droite jusqu'au gravier. Je me demande ce que je vais faire. J'aime l'aventure. C'est vrai. Les occasions de panne sont toujours une aventure mais celle-là, je ne la trouvait pas drôle. Je dois l'admettre, il y a des jours où mes neurones ne sont pas branchés et je dois être au travail à 8h30.

J'ai pensé appeler mon amoureux. Je me suis rappelé mon ancien qui me disait de me débrouiller et qui me regardait en riant. Mais non. Il me dit qu'il va me rappeler dans 5 minutes avec une solution. J'attend son appel. Je décide de corriger des copies que j'avais avec moi de la veille. Mon chum me rappel. Au bout des ondes radios, j'entends: " Chérie, une remorqueuse s'en vient avec du diesel et j'ai demandé qu'il sache redémarrer ta voiture." Je lui répond avec un gros merci et plein de bizous. J'attends en corrigeant mes copies. Le remorqueur avait du diesel mais savait seulement comment redémarrer des camions...

J'appelle l'homme de ma vie pour échanger la Jetta contre la Passat mais il travaille ce matin. C'est impossible. Il est 7h45. Je décide de remettre les clefs au remorqueur avec l'adresse du garage, je prends les copies et je lève le pouce. Toute de suite, une jeune femme arrête et me prend pour m'amener jusqu'au rond point à 30 km plus loin. Elle me raconte que ce matin-là, elle est sortie de ses habitudes et qu'elle est très contente de rendre service.

Pendant que nous parlions, je prépare ma pancarte avec ma destination écrite dessus en gros caractères. Je me suis installée, sur le bord de la chaussé où les voitures peuvent arrêter. J'ai compté 20 voitures et deux camions. Une voiture blanche, toute propre, avec une jeune dame dans la cinquantaine m'a embarqué pour me reconduire à mon travail. Pourtant elle travail dans le village à 20km avant. J'ai pris soin d'appeler à mon école pour que ma porte de classe soit ouverte. Je suis arrivée au son de la première cloche. Ma nouvelle amie m'a précisée qu'elle retournait en ville et de l'appeler avant 16h30 si je voulais revenir avec elle.

C'est une drôle de journée. À la polyvalente, c'est la journée des finissants. Il y a une foule d'activités et l'école est en fleurs du printemps tellement elle est colorée. Les jeunes s'amusent à s'arroser devant la porte principale et beaucoup sont mouillée de la tête aux pieds. Moi, en entrant, j'ai enseigné mes derniers cours de l'année, ce vendredi. Peut être les derniers cours de ma vie.

Au retour, mon amie va m'aider, si elle le veut et si le cœur lui en dit, lorsque je serai fixé à une date précise, à faire ma robe de mariée.

Ma fin de semaine, finalement, ne s'est pas si mal commencée.

Toute seule

Je me sens grande. Je me sens forte.
Je m'étonne parfois de me voir solide pour affronter les briques qui me tombent sur la tête.
Ce soir, la vaisselle est propre.
Ce soir, mon corps et mes cheveux sentent la propreté.
Ce soir, il n'y a pas eu de cri, de pleur ou de "rouspetage" pour l'heure précis des dodos.
Ce soir, j'ai du linge qui sèche sur la corde dehors.
Ce soir, j'ai un ensemble de patio installé.
Ce soir, nous avons un souper de prêt pour demain.
Demain, les enfants sont organisés.
Demain, je vais faire une énorme journée.
Demain, je vais survivre.

Nous avons fêté au brunch de l'hotel et nous avons profité de la piscine. Nous avons fait de la musique. J'ai eu une contravention. Je me suis payée un bel oiseau. Je l'ai appelé Bibitte. Ça fera bien. On ne sait pas si c'est une femelle ou un mâle.

Samedi, je pleurais de tout mon corps quand j'ai appris que mon amoureux ne reviendrait pas avant la semaine prochaine. Comment m'organiser avec tout la logistique et mes enfants? La montagne est trop grosse et je ne pourrait pas la gravir. J'ai mal à la hanche gauche. J'ai mal a mon cœur. Je me sens très seule, forte mais seule. Pis je regarde des photos sur la page de Facebook de mon amoureux. J'ai un sentiment amer. J'ai l'impression qu'il va rester là-bas. Il a l'air bien. C'est magnifique les îles de la Madeleine. Pourquoi reviendrait-il? Il est bien dans son travail mais je ne comprends pas pourquoi il a dit oui à ce contrat. Peut être qu'il n'a pas assez voyager dans sa vie. En tout cas, c'est moi qui paye (au sens figuré).

Je suis fatiguée.

Jour le plus difficile de ma vie de mère

Ce matin, j'ai fait quelque chose qui n'était pas mon choix. "À contre-cœur": mots qui résonnent dans ma tête.

J'ai dû préparer ma journée plus tôt. J'ai tout embarqué dans l'auto: mon sac de correction, mon sac à lunch, le sac de ma petite cocotte qui devait contenir ses vêtements de la journée et des vêtements de rechange, les cafés et mon déjeuner. J'ai enroulé ma petite toute endormie dans la doudou loup et je l'ai transporté dans son siège d'auto. Quand je l'ai attaché, elle m'a regardé puis m'a dit:"Je t'aime maman". Elle me le dit à chaque jour quand je l'accompagne pour s'endormir. C'est rare qu'elle peut me le dire la matin. Je suis toujours partie à cette heure, d'habitude. Cette semaine, cette vie monoparental est hors de l'habitude.
J'ai roulé vers ma gardienne. J'ai mis le sac de vêtement devant la porte. Faire deux voyages. J'ai pris ma petite comme un bébé, ce qu'elle n'est plus à trois ans et je l'ai déposé dans les bras de sa gardienne. Ma petite dernière m'a demandé un bisou et un calin, puis je suis partie pour le travail.

J'ai roulé vers le semblant d'autoroute. J'ai pleuré, d'un bout à l'autre. J'écris et je sens un serment dans le thorax, un gros "môton".

Je vais m'en remettre. J'ai encore 4 jours à vivre à ce rythme. Je ne voulais pas me retrouver comme ça. Je n'ai pas décider d'être seul avec une enfant de trois ans quand j'ai décidé de retourner au travail. Quand nous avons décidé d'avoir un enfant, mon conjoint et moi, c'était la même chose: on s'en occuperait à deux.

Je vais m'en remettre. Donner à quelqu'un d'autre le soin d'un enfant que l'on chérit. Je me dis que je devrais être avec elle. Mais j'ai accepté un contrat. Mon conjoint aussi. Je vais le respecter. Je reste tout de même avec le sentiment amère de ne pas pouvoir grandir avec ma plus petite. On apprends tellement avec eux.

Tarte au sucre réconfortante...  Nécessaire?

Ce soir, c'est les élections canadiennes. Je n'écouterai pas jusqu'à la fin. J'ai un livre à relire qui permet d'aimer la vie malgré tout. À lire si vous trouver que la vie va trop vite: "La dernière leçon" de Mitch Albom. Demain, une autre journée va commencer. Je vais voir si je vais arrêter de pleurer avant la fin de l'autoroute.

Ce qui ce passe...

C'est très simple.
J'ai eu l'impression de pas faire grand chose aujourd'hui et pourtant. J'ai eu l'impression de laisser écouler le temps. Est-ce que c'est ça qu'il faut faire pour apprécier la vie?

Ma mère est venu m'aider. J'ai eu un moment de panique quand mon conjoint m'a appris qu'il partait pour 2 à 3 semaines aux Îles. C'est vrai que je serais parti avec lui si je n'avais pas accepter mon contrat d'enseignement. C'est vrai que je suis vraiment contente et un peu envieuse de le savoir là-bas. Moi, je suis ici. Je dois corriger 50 rapports de laboratoire, 82 copies d'examen et 28x5 pages de notes sur le projet intégrateur. Je ne me pleins pas. Je suis contante de travailler mais je ne suis pas d'accord que mon conjoint s'exile pour faire la formation d'un jeune et qu'il soit payé comme technicien et non un formateur par sa compagnie, très gentille mais sur le bord picsous. Il paye le loyer, à peine, même pas sa nourriture. J'ai besoin de lui, ici. On s'était entendu pour qu'il ne parte pas à l'extérieur travailler tend que je n'aurais pas fini mon contrat en juin. L'an dernier, ses affectations était près de chez nous avant de partir en Gaspésie pour les éoliennes en août.

Comment emmener les petits à l'école et travailler en même temps. Ma mère a dû sentir la panique dans ma voix et mon visage quand je l'ai skypé. Elle a traversé dimanche et c'est mon amoureux qui lui a expliqué ce qu'il fallait faire. C'est un horaire chargé. Je ne sais pas ce que je vais faire quand il sera pas revenu et que mes 4 amours seront là, vendredi.

En attendant la panique à venir, j'ai laissé passer le temps aujourd'hui. On s'est levé tranquillement. J'voulais aller à la messe avec maman. J'voulais faire la marche de la dignité (marche qui permet de ramasser des fond pour la maison de fin de vie). Ni un ni l'autre ne s'est produit. On a plutôt pris notre temps pour marcher manger une frite à la cantine de la gare, on est revenu avec numéro 5 qui s'est presque endormi dans la poussette. J'ai transféré la cocotte dans la diesel et nous sommes parties pour le traversier. Une heure de route sur le bord du fleuve avec un ciel bleu, du vent et la marée haute. Ma mère n'a pas voulu que j'attende avec elle que le bateau parte, la petite étant endormi. j'ai pris la route du retour. La petite peanut s'est réveillé. Quoi faire comme activité? J'ai arrêté acheter 2 poches de sable, 5 poches de fumier de mouton, une mangeoire, des vis, des semences de carottes et des bonbons.

Une doudou

J'ai joué dans le sable, j'ai réparé, j'ai joué, j'ai préparé la terre,  j'ai joué, j'ai passé la balayeuse, j'ai joué, j'ai fait le souper, j'ai mangé, j'ai joué, j'ai laver la cage des tourterelles, j'ai couché la petite, j'ai corrigé, j'ai bu une boisson de soya, j'ai corrigé et j'écris. J'ai l'impression de n'avoir rien fait et pourtant tout en même temps. Je vais m'endormir avec un sentiment de bien être que procure une vie remplie.

Belle photo

Je prend beaucoup de photos que je ne publie pas. Je serais découverte...
Mais celle-là, je la trouve belle.

Moment relaxe

Panoplie de fête en mars et avril. Jo Vitamine, numéro 1, numéro 3 puis numéro 5, mon père, pfff. On a pas beaucoup de temps pour respirer. Une chance que le système respiratoire le fait automatique. ;-)

Je me rendors pas...

J'ai pas été capable de répondre à l'appel.
Je m'explique:
Des fois, quand je suis contrariée, je barre la porte de ma chambre pour dormir toute seule. Je suis habituée depuis quelques jours, mon amoureux préfère regarder la télé que d'être avec moi et il s'endort devant elle à défaut de s'endormir avec moi. Je suis donc toute seule depuis plusieurs jours, contrariée, dans un lit nettement inconfortable quand j'y suis étendue, seule. C'est un lit d'eau calibré pour le poids de notre couple...
Numéro 1, 2, 3 et 4 sont en garde chez leur père pour la semaine. Je suis donc avec numéro 5 et son père  (mon amoureux qui me laisse dormir toute seule). Mais numéro 5 ne va pas très bien. Elle fait de la fièvre et tousse. Dans ces cas là, je suis de sommeil très léger et voilà...
Elle se présente à la porte. Elle demande en cognant doucement si elle peut entrer. Je lui dit que oui. Elle ne peut pas entrer. La porte est barrée. Je me lève et la dé-barre. Elle va tourner la poignée quand son papa arrive et s'en occupe. De ce que j'ai entendu.
Puis, plus capable de fermer l'œil. Je suis allée vérifier comment elle va. J'ai navigué sur internet. J'ai même fait des achats. Je ne veux pas ouvrir mon facebook. Ce n'est pas bon pour se rendormir. Je fais quoi maintenant. La petite est bien endormi dans son lit. J'ai manqué à l'appel de mon petit cœur et je ne me sens pas très bien.
Tiens, je vais mettre mes inquiétudes de côté (mon travail surtout et des problèmes avec les comportements de certain membre mon groupe ST40). Je vais fermer mon portable et je vais aller me verser un verre de boisson de soya. Je le jure que se serait un verre de lait si je n'avais pas d'intolérance au lactose, mais bon. Il faut vivre avec ce qu'on a. Puis je vais lire un peu. J'espère qu'ainsi, les bras de Morphée voudront bien me reprendre.

Bonheur, bonheur... Simplicité?

J'ai écrit ça dans mon carnet d'information que je traîne toujours avec moi:

C'est dans la simplicité qu'on apprend beaucoup de choses. 
Jo Vitamine

Elle me vient d'où cette petite phrase?
Il y a quelque temps, je me suis mise à jouer de la guitare. Je jouais et je composais en même temps. À chaque fois que j'apprenais quelque chose, je composais une chanson. Je pensais au Beatles et à toutes ses chansons qu'ils ont mises sur les ondes et que les gens ont aimées, beaucoup. Je comprenais que les accords et les mélodies sont d'une simplicité déconcertante. C'est tout comme les ingrédients d'une bonne recette de cuisine: laitue, légumes, huile d'olive, épices. La base des recettes les meilleurs est simple. C'est la combinaison que fera la cuisinière qui rend les mélanges tellement bons et qui se rapproche de l'art. Une peinture n'est-elle pas faite d'une combinaison de couleurs? C'est le peintre qui en fait de la beauté! C'est la même chose avec les chansons. Il faut mettre du cœur à des ingrédients simples, seul, qui combinées de manière artistique plaisent à l'oreille et voilà une chanson qui est écouté par un grand nombre de gens. Moi, on m'a déjà dit que j'avais le sens de la mélodie. C'est p't'être vrai. Mes mélodies se ressemblent? Ok. Elles viennent de moi, c'est normal. Quand j'y pense, faudrait bien que j'enregistre un album pour le faire écouter et avoir l'appréciations des gens. Beaucoup de travail. Pas beaucoup de temps. Ça, c'est une autre histoire. Même chose pour la bonne bouffe... Où est l'apprentissage là dedans? J'étais entrain de composer le blues du prof avec un collègue et j'ai sorti quelques accords de blues que je connaissais (merci Jean-Guy et Pat the White). Puis, on a marché dans l'école pour aller dans les locaux respectifs d'enseignement. La cloche était sonnée. J'ai émis c'est quelques mots en pensant à ma salade et aux recettes de cuisine. Puis j'ai pensé aux épreuves les plus difficiles que j'ai passé dans ma vie où j'ai dû rebâtir ma vie avec des pensées de base, voir à zéro: Amour, Bonne bouffe, Santé, Beauté, Bonne baise. C'est dans la simplicité des choses qu'on se remet de situation d'apprentissage (épreuves de la vie). C'est ce qui permet d'apprécier. J'ai repris du poil de tête bête. Je m'en suis sortie. Puis j'ai émis cette phrase dans notre conversation. Je l'ai trouvé songer, je l'ai retenue et je l'ai écrite dans mon carnet pour l'écrire sur la toile maintenant.



Ou bien celle-là, que je dis souvent quand je peux la placer:

Le bonheur est toujours là. Il faut garder les yeux ouverts. 
Jo Vitamine

Elle me vient d'où cette petite phrase?
Ça va être trop long à expliquer...  Mon monde est réveillée et ma journée doit commencer...

Bercez les bébés!

Très souvent, je berce ma petite dernière. Quand ce n'est pas moi qui le fait, c'est mon conjoint.

J'ai un certain plaisir à la voir et à la sentir s'abandonner quand son corps devient tout mou. L'impression d'avoir un enfant qui prend de la lourdeur d'un coup. Elle s'endort et mon cœur se remplit de gratitude.
Premièrement, je vois de la beauté. Un enfant qui dort, c'est tellement beau.
Deuxièmement, je sens le calme. La respiration est tranquille. Je sens un effet de douceur.
Troisièmement, je perçois la chaleur. Elle dégage de la chaleur quand elle dort. Avant de commencer à bercer, je prends le temps d'enrouler ses petits pieds dans sa doudou et elle me regarde. On parle toujours un peu. J'écoute ce qu'elle veut me dire. Il n'y a pas si longtemps, elle me demandais de la garder. Elle ne voulais pas que la gardienne fasse ce travail. Elle voulait que ce soit maman. Là, elle est bien chez elle et veut y retourner. Nous avons oublié son foulard. Faut que j'envoie un message facebook à sa gardienne pour pouvoir le récupérer. J'aime le moment où elle me raconte des petits bouts de sa journée.

Est-ce que j'ai bercé mes autres enfants autant? Non. Mais je les ai bercé aussi. Je me souviens d'une nuit, entre autre, où numéro 2 n'avait que quelques mois. Elle faisait une fièvre qui ne baissait pas malgré l'acétaminophène. Je ne pouvais pas m'endormir sans être certaine qu'elle allait être bien. Je l'ai bercée pendant des heures et je me disais qu'il fallait que j'en profite. Je n'aurais plus d'occasion dans ma vie comme celle là. Ma petite fille était toute à moi pour un moment très court de sa vie, juste une nuit.

J'ai déjà bercé numéro trois en le regardant dormir et je le trouvé tellement beau. Il est mon seul garçon. Numéro 4 a profité de mes bras et de la chaise à château, mais les enfants, un jours, se faire bercer ne leur dit plus rien. Numéro 4 est passé très vite à autres choses. C'est la lecture des histoires qui remplace tranquillement le va et vient d'une chaise.

Les enfants prennent de l'âge. Moi aussi. J'en profite vraiment maintenant. Il faut prendre le temps de bercer nos enfants. C'est bon pour eux, c'est bon pour nous. Ça devient plus facile d'arrêter un peu l'horloge de chaque jour. Il ne me reste plus qu'une petite. Ses pieds dépassent de plus en plus sur le côté. Je me dis que lorsque mon dernier enfant ne voudra plus être bercé, ce qui est inévitable, je retournerai faire du bénévolat à l'Accueil Maternité. Je me ferai le plaisir de bercer des bébés.

Ce que veut dire

Mon amoureux a un langage particulier. Je ne le comprends pas toujours.

J'ai dans ma tête les annonces de RénoDépot où ce qui sort de la bouche en onomatopé est traduit  en message clair: " Ce qu'il a voulu dire c'est: " .

J'ai de la difficulté à comprendre mon conjoint en ce lendemain de St-Valentin, pourtant si bien commencé. Je me suis endormi tout de suite après avoir couché les petits. J'ai demandé à mon amoureux de me réveiller à 23 heures pour remplir une promesse (Je tiens toujours mes promesses) à numéro 2. Mon conjoint me réveille à 23h, comme convenu. Il me demande s'il peut s'en occuper à ma place. De mes yeux semi-ouverts, je lui dit oui et merci. Puis je réfléchis à demain.

Demain, à l'école, c'est un jour 15 sans élève. Un jour 15, sans élève, c'est comme une journée pédagogique. Pendant les journées pédagogiques, je peux rentrer au travail à 9h. Rentrer au travail à 9h implique que je peux partir de la maison à 7h50 au lieu de 6h30. Je gagne quelques précieuses minutes. Cela me donne du temps pour être avec mes petits, faire le déjeuner, lisser les cheveux de mes grandes, reconduire numéro 3 et 4 à l'école, reconduire numéro 5 chez la gardienne, aider mon amoureux pour qu'il puisse aller à sa formation. J'ai besoin de changer l'heure de réveil sur mon iPod qui me réveille chaque matin de travail.

Je demande à mon amoureux de me le remettre. Il me demande à quelle heure je vais me lever. Merde, je n'ai pas réfléchi à ça... Je lui ai répondu quelque chose qu'il n'a pas aimé. Il s'est fâché. Il me disais qu'il voulais m'aider. Puis s'est étendu près de moi en grognant. Un homme, ça grogne. J'ai pas pu me rendormir. Je n'ai pas compris ce qu'il voulais faire pour moi. J'étais toute prête à dormir collé, collé... On s'aimera les autres jours, pas besoin de la St-Valentin. Tous les jours de l'année, on s'aime, de toute manière. Dimanche, j'ai eu des chocolats. Je lui ai donné une super doudou en fausse fourrure qui va avec les coussins offert à Noël. Il est venu me chercher pendant que je faisais la vaisselle avec numéro 1 en me chantant doucement à l'oreille. On a dansé dans la cuisine quelques secondes de bonheur.

Je vais faire comme papa me dit et laisser passer le temps. Mon papa dit que tout se répare avec le temps, sauf en mécanique. J'aime tous les jours que je grandis.  J'ai tellement de place dans mon cœur pour toutes les personnes que j'aime, une toute spécial pour lui.

La clef des couples est dans la communication. La communication, c'est-tu une affaire de fille, par hasard? Apprendre à décoder le message, peut être. N'empêche que j'aimerai avoir des instructions plus claires. Je dormirais mieux si j'avais compris son message.

Bordel de merde?

Pas du tout. J'ai juste l'impression de manquer de temps pour faire tout. Tout ce que je faisais avant.

Mon conjoint m'aide vraiment beaucoup. Je le concède. Je me demande si je ne suis pas trop difficile avec moi-même...

J'ai délégué. Mes enfants en font plus, à chacun sa tâche. Je leurs demande 5 tâches par semaine. C'est correct. Si c'est fait, ils reçoivent cinq dollars au retour de chez leur père, la semaine suivante.

Quand même, ce qui me frappe: Demain, c'est l'anniversaire de numéro 4. Je fais un gâteau. Je fais toujours un gâteau. Je m'en fais un moi-même pour que personne n'oublie mon anniversaire. Mais celui de numéro 4, je le fais quand dans ma journée? Pour qu'elle se réveille avec un bonne fête? Pour qu'elle est une surprise, comme dessert au souper?

Je ne sais plus. J'ai même pas le temps pour écrire, là, là, là... (Utiliser l'accent du Lac St-Jean!)

Besoin de ...

La job est commencée.
Le rythme est accéléré.
Je respire à peine.

J'ai des besoins qui changent et je me demande: "J'ai besoin de quoi au juste?"

J'ai besoin de bien dormir.
Pour être au travail sans le stress, je me lève avant l'aube à 6h. Je prépare mon lunch et mon déjeuner. Je pars à 6h30 et je déjeune dans l'auto, en roulant. J'ai 104 km à parcourir. La vallée de la Matapédia est magnifique. Ce vendredi, j'avais un carte postale devant mes yeux.
Mais je n'aime pas suivre un camion lorsque la neige lève dans les tourbillons qui le suive derrière. Mes deux journées de cette semaine où j'ai vécu ça, m'ont fait penser qu'il faudra que je parte plus tôt les jours de mauvais temps.

J'ai besoin d'amour.
Ça, je ne suis pas en manque. De l'amour, je n'en reçois à la tonne de mes enfants, de mon conjoint, de ma famille et de mes amis. Ce qui manque, c'est le temps pour l'apprécier. Voici un exemple: Nous avions une grosse journée, mon conjoint et moi. Nous n'avons pas pu se voir beaucoup pendant la dernière semaine et nous patrouillons en ski dans la montagne de Val-Neigette. Ce samedi, c'était la formation en montagne. Au retour de la journée, numéro 5 assise dans l'auto après la garderie où elle a pleuré toute la journée, moi, je veux retourner à la montagne et mon conjoint me dit non. Nous allons resté à la maison, boire une bouteille et se faire plaisir pour être en forme demain. Je n'ai même pas profité du bain au chandelle que mon conjoint m'avait préparé. Numéro 5 était épuisée et la période pour s'endormir ne s'est pas bien passée. Je n'ai même pas fini mon verre. Je n'ai pas profité du bain chaud. Je me suis fâchée contre moi-même et je suis allée me coucher, sans profiter de rien. Mon amoureux s'est occupé de sa fille et du reste.

Je suis là, à écrire parce que je me suis réveillée et je ne sens pas le sommeil revenir... J'ai pris mon bain. J'ai bu mon verre. Mes autres besoins, j'y reviendrai parce que le sommeil est revenue.

Année nouvelle, nouveau défi.

C'est BIEN commencé.

Je ne sais pas si 2011 sera bonne. Je me le souhaite. Je le souhaite à tout le monde. Dire que c'est bon ou mauvais, c'est de porter un jugement.

J'ai arrêté et j'essaie très fort de ne pas porter de jugement pour quoi que ce soit. Ce n'est pas mon rôle. J'ai choisi un rôle et j'ai décidé.

Quand je dis que c'est bien commencé, là je n'hésite pas. C'est BIEN parce que:

Nous avons eu un beau réveillon avec des enfants heureux et des grands-parents gâter d'amour. Ma petite sœur est venu avec sa fille. Mes parents était là. Il y a plein de cadeaux qui se sont déballés. Nous sommes tellement pourris et gâtés, juste bon pour le composte.

Il nous a manqué la visite d'une personne seule. Nous avons lancé plusieurs invitation, mon conjoint et moi; personne ne s'est joint à notre fête. On s'est dit qu'on insistera l'année prochaine.

Mon frère est venu avec sa fille au jour de l'An. On fête chez mes parents. Il manquais ma grande sœur mais on s'est vu et parlé sur Skype. J'ai fait du ski-doo en famille réduite. La famille du côté de ma mère fête le jour de l'an avec ma grand-mère qui est née en 1913. Avec ses enfants(15), les cousins et les cousines(40), les enfants(64), les enfants des enfants(4) et les conjoints, il faut louer une salle. Par chance que c'est pas tout ce beau monde qui est venu. Ma grand-mère fait une bénédiction. Il y a un souper et un échange de cadeau. Le père Noël(mononcle le comique) est venu au grand bonheur des petits. J'ai eu du chocolat chaud Laura Secord, mmmmmmmm. Et puis, on a gagné le moitié-moitié. J'ai crié. Mon conjoint et moi avons eu la traverse pour le retour de payer, un repas et la tranquillité d'esprit. On manque de fonds mais c'est bientôt fini.

Je me prépare à recommencer le travail. Plus que un dodo. J'ai le trac. Je ne dors pas bien et je pense que c'est trop gros pour moi. Je vieillis. J'ai cinq enfants. Ce n'est pas rien. Est-ce que je serai capable de travailler, en plus?

J'ai l'impression de reprendre une vie normale. Une vie normale???? C'est quoi, une vie normale? Je vais travailler comme une folle, faire plus d'argent, manquer de temps à la maison et voir mes enfants de moins en moins... J'avais la chance de les voir grandir. Là, je vais avoir la chance de les gâter avec des objets?

Je vais changer de perspective, ça, c'est certain. Quel regard choisir?

L'année 2011 est une année bien commencée. Je suis née un 11. Est-ce que se sera mon année chanceuse? Le Bye Bye 2010 a eu ma côte: bien fait et drôle, enfin. J'ai encore pleuré quand on a cogné les coupes de mousseux le ventre plein.

"Bonne année 2011!"