samedi 11 juin 2011

Commencer mal???

Fin de semaine qui commence mal. C'est vrai, c'est un jugement hâtif. Par contre, je me retrouve, avec ce qui c'est passer vendredi matin, à de plus en plus, croire en la bonté du monde. Est-ce que j'ai une bonne étoile? Et puis, c'est dans le malheur que les solutions arrivent bien mieux qu'on pense.

Je suis rentré, la vieille, de ma journée de travail en me disant qu'il fallait que je mette du diesel dans ma Jetta en soirée. J'ai un petit conseil pour vous: quand vous pensez à faire une chose comme ça, faites le tout de suite. C'est le pétrin qui le rappel et il arrive vite...

Je n'y ai pas été jeudi soir et je me suis dit que je le ferais au matin. J'ai oublié. J'ai manqué de diesel au kilomètre 622.25 de l'autoroute. Prise de panique, je me range sur le côté en mettant la voiture au neutre, les clignotants de sécurité et je ralentis en collant la droite jusqu'au gravier. Je me demande ce que je vais faire. J'aime l'aventure. C'est vrai. Les occasions de panne sont toujours une aventure mais celle-là, je ne la trouvait pas drôle. Je dois l'admettre, il y a des jours où mes neurones ne sont pas branchés et je dois être au travail à 8h30.

J'ai pensé appeler mon amoureux. Je me suis rappelé mon ancien qui me disait de me débrouiller et qui me regardait en riant. Mais non. Il me dit qu'il va me rappeler dans 5 minutes avec une solution. J'attend son appel. Je décide de corriger des copies que j'avais avec moi de la veille. Mon chum me rappel. Au bout des ondes radios, j'entends: " Chérie, une remorqueuse s'en vient avec du diesel et j'ai demandé qu'il sache redémarrer ta voiture." Je lui répond avec un gros merci et plein de bizous. J'attends en corrigeant mes copies. Le remorqueur avait du diesel mais savait seulement comment redémarrer des camions...

J'appelle l'homme de ma vie pour échanger la Jetta contre la Passat mais il travaille ce matin. C'est impossible. Il est 7h45. Je décide de remettre les clefs au remorqueur avec l'adresse du garage, je prends les copies et je lève le pouce. Toute de suite, une jeune femme arrête et me prend pour m'amener jusqu'au rond point à 30 km plus loin. Elle me raconte que ce matin-là, elle est sortie de ses habitudes et qu'elle est très contente de rendre service.

Pendant que nous parlions, je prépare ma pancarte avec ma destination écrite dessus en gros caractères. Je me suis installée, sur le bord de la chaussé où les voitures peuvent arrêter. J'ai compté 20 voitures et deux camions. Une voiture blanche, toute propre, avec une jeune dame dans la cinquantaine m'a embarqué pour me reconduire à mon travail. Pourtant elle travail dans le village à 20km avant. J'ai pris soin d'appeler à mon école pour que ma porte de classe soit ouverte. Je suis arrivée au son de la première cloche. Ma nouvelle amie m'a précisée qu'elle retournait en ville et de l'appeler avant 16h30 si je voulais revenir avec elle.

C'est une drôle de journée. À la polyvalente, c'est la journée des finissants. Il y a une foule d'activités et l'école est en fleurs du printemps tellement elle est colorée. Les jeunes s'amusent à s'arroser devant la porte principale et beaucoup sont mouillée de la tête aux pieds. Moi, en entrant, j'ai enseigné mes derniers cours de l'année, ce vendredi. Peut être les derniers cours de ma vie.

Au retour, mon amie va m'aider, si elle le veut et si le cœur lui en dit, lorsque je serai fixé à une date précise, à faire ma robe de mariée.

Ma fin de semaine, finalement, ne s'est pas si mal commencée.