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mardi 7 décembre 2010

Contre tous

Envers et contre tous j'arrive à mettre des mots à la suite, les uns des autres.

Je suis en plein milieu du processus de la soirée. Comme le processus du dodo, c'est une routine agréable et  rassurante tellement elle est ordinaire.

Ce soir on a mangé de la fondu avec toute ma gagne et personne ne s'est brûlé. Il n'y a pas eu de dégat. On a mangé plus qu'à notre faim. C'est le bonheur le plus pur dans le vrai sens du terme. Beaucoup de plaisirs et de conversation. Numéro 5 prend sa place du haut de ses deux ans et demi en disant: "Je veux parler. Écoutez!"

Je dois m'arrêter et continuerai dans quelques minutes. Numéro 4 a obtenu le droit de jouer à l'ordinateur pendant 15 minutes. Je l'ai promis. Elle s'est bien comportée à table. Ça, c'est un fait surprenant.

De retour: j'ai souvent envie d'écrire mais le temps m'est bien compté. Si je veux être avec mes enfants pour les devoirs, le souper et les conversations, l'écriture ne peut se faire que dans le calme des fins de journée. Et mon conjoint qui ne manque pas de me noter que je lui demande d'être avec moi et non avec son iPod dans la pièce. Je ne sortirai certainement pas l'ordinateur portable pour mettre mes idées dans le cyberespace pendant qu'il est avec moi. Mon texte attend d'être terminé avant d'aller dans le lit chaud.

J'ai eu, aujourd'hui, une petite fenêtre où j'ai commencé ce texte. J'ai pensé à ce qui se passe à la météo. L'automne, c'est les grandes marées. Le sol est gelé, d'habitude, à cette époque de l'année. Pas cette fois.

Dans l'actualité, les grandes marées ont dévasté une bonne partie de la côte du bas St-Laurent et de la Gaspésie. Je ne sais pas si c'est ma jujotte ou les nombreuses heures de ma vie à écouter des documentaires qui m'ont dit: "Ne t'installe jamais trop prêt du bord de la mer".

Les éléments de la nature sont tellement forts. À ce titre, nous sommes tellement petits, je me demande quand les êtres de mon espèce vont se rendre compte que la nature va toujours prendre sa place et qu'elle est plus forte que nous. Nous sommes loin d'être les maîtres.

Un documentaire que j'ai regardé il y a une dizaine d'année parlait des berges et des dunes de sable de la côte est des États-Unis. L'article télévisé parlait du mouvement des rives par départ et dépôt de sable tout le long du litoral. Et c'est assez simple. Les plages qui disparaissent à un endroit donnée réapparaissent ailleurs, légèrement plus loin. Toutes les manipulations de la rive pour essayer de sauver les maisons et les phares ne sert pas à grand chose sauf un peu de temps. La solution est de déplacer les bâtiments. Est-ce ce qu'ils vont faire avec les maison et les routes en bordure du fleuve?

D'autres raisons m'ont poussée à acheter des maisons loin de la rive. C'est beau quand il fait beau. C'est laid quand il fait mauvais. Les conditions de vent et de tempête m'éloignent de la beauté, assez pour ne pas y vivre.

J'ai toujours voulu que le fleuve soit près de moi. J'ai toujours voulu être près du fleuve. Le fleuve, ici, c'est la mer. Qui a dit que l'eau salée coule dans les veines? Les miennes en sont remplis. Mais le fleuve, c'est pour moi bien de s'y promener mais pas d'y habiter. Je regarde les constructions déconstruites et je me demande si ça vaut le peine de vivre si prêt de la nature toujours prête à nous remettre à notre place.

Chaque tempête, chaque inondation, chaque tornade, chaque tsunami, chaque tremblement de terre devrait nous rappeler la force naturelle qui gouverne cette terre. Le globe existe depuis bien plus longtemps que nous. Ça mérite le respect. C'est bien la terre qui nous dira au revoir lorsque nous aurons fait trop de dommage.

Mes enfants dorment. Mon amoureux aussi. Demain est une autre journée qui pourra se continuer dans l'inconscience collective. On a toujours des rappels, le soir aux nouvelles, que la vie humaine est fragile.

Je vais aller dormir là-dessus.

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